Pandémie: les gens ne délaissent pas plus leurs animaux

COVID-19. Alors qu’on pourrait croire que les propriétaires d’animaux délaissent davantage leurs bêtes poilues de peur qu’ils propagent le coronavirus, à la Société protectrice des animaux (SPA) des Cantons, on confirme que «c’est identique à la même date l’année passée».

«Honnêtement, il n’y a pas de changement, a confirmé le directeur général Carl Girard, en entrevue téléphonique. Il y a eu beaucoup de tempêtes dans des verres d’eau pour attirer le sensationnalisme et faire pleurer les gens. Je n’ai pas plus d’abandons, je n’ai pas plus d’animaux errants, je n’ai pas plus de plaintes. C’est la saison habituelle comme s’il n’y avait pas de crise.»

L’apparition du coronavirus n’a donc pas incité plus les gens à se départir de leurs animaux. Et alors que les déménagements en juillet approchent, Carl Girard ne prévoit pas non qu’il y ait une abondance d’animaux de compagnie à la rue le premier juillet.

«La fin de semaine du premier juillet, on n’a pas beaucoup d’appels de plus, a-t-il souligné. Ce n’est pas dramatique. Là où je vais voir un peu plus de circulation, c’est les 2-3-4 juillet. Là, les propriétaires rentrent dans les logements [et appellent parce qu’il y a des animaux]. Le premier juillet, on prévoit toujours des gens, mais honnêtement, on ne voit pas une très grosse différence.»

Dès que le beau temps va arriver, c’est là que «la grosse saison commence», a mentionné le directeur général de la SPA des Cantons.

«On suit le beau temps, a-t-il raconté. S’il fait beau, c’est sûr qu’on a des chiens errants. On dirait que les gens ne regardent plus les portes, n’attachent plus leurs clôtures et qu’il n’y a plus de supervision. S’il fait beau sur une longue période, là, les plaintes embarquent. On a prévu beaucoup de choses de plus au cas où. Mais à date, c’est identique. Les déménagements, ici en région, le premier juillet, c’est moins marquant pour nous autres. Les baux ne sont pas standards. On a des gens qui déménagent en avril, d’autres en mai.»

La pandémie a toutefois forcé l’organisation à revoir son approche dans la gestion de la capture des animaux.

«On a des sacs préparés d’avance si une personne souffre du COVID, qu’elle doit être hospitalisée d’urgence et qu’il y a des animaux sur place, a indiqué le principal intéressé. On voulait pouvoir intervenir rapidement de façon sécuritaire. On s’est vraiment préparé trois sacs avec l’équipement nécessaire pour les patrouilleurs qui vont se rendre sur place. Et on a un virucide, qui n’est pas dangereux, pour les animaux avant de les embarquer.»

Et en ce qui concerne les adoptions, les gens pourront visiter l’endroit, mais selon des heures d’ouverture limitées et sur rendez-vous d’ici à ce qu’il y ait une levée des mesures par le gouvernement.