Deux autres départs à la retraite à la Police de Granby

RESSOURCES HUMAINES.«C’est deux gros morceaux qu’on perd», a commenté l’agent Marc Farand pour symboliser les départs à la retraite des policiers Marc Brien et Yvan Doyon après respectivement 35 et 30 ans de service à la Police de Granby. Retour sur leur carrière à quelques jours de quitter la communauté policière.

Policier-pompier, sergent, lieutenant et finalement capitaine à la surveillance du territoire et des relations communautaires au Service de police de Granby (SPG). Le policier Marc Brien mettra un terme à son chapitre de vie professionnelle le vendredi 4 juin. Deux jours plus tard, ce sera au tour de son collègue, l’agent Yvan Doyon, de remettre son uniforme à ses supérieurs.

Et pour souligner leur départ prochain, les deux policiers, qui combinent 65 ans d’expérience, se sont gâtés lors d’une dernière patrouille en véhicule tout-terrain dans les sentiers de la ville.

«J’ai géré ces équipes-là (policiers en VTT, vélo, moto), mais je n’ai jamais pu y participer comme agent. Aujourd’hui (26 mai), pour ma fin de carrière, c’est une journée de rêve», a indiqué le capitaine Marc Brien.

Embauché le 26 novembre 1985, le capitaine Brien est mieux placé que quiconque pour parler de l’évolution de la profession alors qu’il s’apprête à délaisser les rangs. Oui, le métier a bien changé. Et d’autres défis sont à venir, dont toute la question face aux interventions en matière de santé mentale.

«Le défi est grand et on le voit avec le nombre d’appels que l’on reçoit. La problématique de la santé mentale est là dans la population et on risque même de le vivre au sein de la police parce qu’on est un reflet de la société. On n’est pas à part des autres. On va devoir porter une attention particulière à nos policiers à ce niveau.»

De son côté, l’agent Yvan Doyon débarque au quartier général de la rue Simonds en décembre 1990. De la patrouille en auto en passant par les enquêtes et les opérations des escouades tabac et alcool. Le policier s’est plu à servir sa communauté sur le terrain.

«C’était ma place. J’aimais être dehors et près de la population», a avoué le patrouilleur.

En trois décennies à servir dans les forces policières, bien des événements restent ancrés dans sa mémoire. Pour M. Doyon, rien n’égale la célèbre crise du verglas de 1998.

«Pour le reste, je pense que je pars avec le sentiment du devoir accompli. Je n’ai aucun regret, mais ce qui va me manquer le plus de la police, c’est la famille, la gang.»

Présent à l’occasion de la rencontre médiatique, l’un des fils du capitaine Marc Brien a d’ailleurs tenu à lui rendre hommage à quelques jours de sa nouvelle vie de retraité.