Granby: de nouvelles pratiques de déneigement à l’essai cet hiver

MUNICIPAL. Les hivers changent et la Ville de Granby modifie ses habitudes de déneigement pour s’ajuster aux aléas de la météo. Voilà qu’au cours de la prochaine saison hivernale, elle mettra à l’essai deux projets pilotes sur son territoire: le stationnement de nuit et le soufflage de la neige sur les terrains.

Souvent interpellée par des citoyens souhaitant l’entrée en vigueur du stationnement de nuit en période hivernale, la Ville de Granby a finalement convenu de tenter l’expérience.

«Ça fait plusieurs années que c’est demandé. On avait réussi à retenir tout ça parce que je n’étais pas sûr de la validité de tout ça. On y va avec un projet-pilote et on s’essaie à travers la municipalité. Et voyons où ça va nous mener», a indiqué le maire Pascal Bonin.

En septembre dernier, un résident de la rue Opale, Martin Dufresne, avait d’ailleurs revendiqué une modification du règlement municipal à l’occasion d’une assemblée du conseil.

Le maire Pascal Bonin s’était dit ouvert à une zone-test, mais pourvu que ce soit positif pour les citoyens. «Je pense que ça va relativement bien aller», a confié l’élu.

Ce droit de se stationner dans les rues vient cependant avec une série d’obligations pour les automobilistes. Ces derniers devront vérifier qu’aucune interdiction n’est en vigueur en se rendant au villedegranby.ca/deneigement. Une mise à jour sera faite avant 17h advenant une opération de déneigement, promet la Ville.  Les résidents pourront également être informés grâce à la plateforme Alerte citoyenne (téléphone, mobile, SMS, courriel). Et gare aux récalcitrants qui laisseraient leur véhicule dans la rue si une importante chute de neige survenait. Celui-ci sera remorqué aux frais du propriétaire.

Soufflage de la neige

Dans le même ordre d’idée, la Ville maximisera la collecte de la neige en permettant le soufflage sur les terrains privés où un trottoir est dégagé au lieu du traditionnel chargement dans des camions. Un nouveau procédé au banc d’essai appuyé par 66 % des citoyens, selon un sondage mené par la firme Léger au début de 2020.

Outre la réduction des gaz à effet de serre (moins de camions dans les rues), la Ville espère abaisser sa facture annuelle liée au déneigement.

«Il faut comprendre que le ramassage de la neige, c’est ça qui coûte très cher. Si on est capable de sauver des sous par rapport au ramassage, ça veut dire qu’on va pouvoir donner des services supplémentaires et déneiger des portions supplémentaires. Et on se doit de s’adapter aux changements climatiques. Parfois dans un délai de 4 à 6 heures, la température passe de la pluie, à la glace et à la neige», a commenté le maire Bonin.

Pour cette première expérience sur son réseau de 122,52 km, la Ville effectuera ses premiers tests sur une portion de 70 km.

«Ce sera notre premier hiver avec ce mode de fonctionnement et tout ne sera pas parfait, nous en sommes conscients. Mais on va suivre les opérations de très près et apporter les ajustements pour bonifier le projet au fur et à mesure de son avancement. Nous allons être à l’écoute des besoins»,  a exprimé le directeur du Service des travaux publics, François Méthot-Borduas.

Selon la Ville, cette méthode permettra «un dégagement plus rapide en bordure des rues, ce qui aura un impact sur le déglaçage des trottoirs et diminuera les risques d’accumulation d’eau entre les redoux et les gels rapides.»

Finalement, pour l’hiver 2020-2021, la Municipalité déneigera 3 km supplémentaires de pistes multifonctionnelles. C’est pas moins de 129 km de trottoirs et de pistes qui seront entretenus cette année. Parmi les nouveaux secteurs, notons l’ajout d’un tronçon de piste cyclable entre les rues Saint-Charles Sud et Simonds Sud et la piste à l’extrémité du boulevard Quévillon.