Grève aux Résidences Soleil : le syndicat passe de la parole aux actes

La façade des Résidences Soleil, où se tiendront des lignes de piquetage en matinée, le midi et l’après-midi dès mardi prochain.

NÉGOCIATIONS. Sans contrat de travail depuis onze mois et en quête de meilleures conditions salariales, les 50 syndiqués de la Résidence Soleil de Granby seront en grève illimitée dès le 17 juillet prochain.

Les moyens de pression se poursuivront aussi longtemps qu’il n’y aura pas d’entente de principes entre la partie patronale et les employés, assure Stéphane Lacroix, directeur des Communications et des Affaires publiques du syndicat Teamsters. La grève prendra la forme de lignes de piquetage. Selon M. Lacroix, il n’y aura aucune conséquence directe sur les aînés de la résidence, puisque les services essentiels continueront d’être assurés. Les manifestants seront actifs sur leurs heures de pause et leurs temps libres.
L’offre faite en juin aux employés du manoir de Granby, essentiellement des préposés aux soins ainsi que des employés de la cuisine et de la maintenance, a été refusée à 97%. Aucune rencontre de négociation n’est prévue pour le moment.

Pénurie de main-d’oeuvre

Stéphane Lacroix explique que «les nouveaux ou les futurs travailleurs sont moins attirés d’aller travailler dans le domaine privé, ils préfèrent aller dans le public». Cela s’explique par l’écart de salaires qui peut varier jusqu’à six dollars de moins de l’heure pour les travailleurs et les travailleurs du secteur privé.

«Il faut améliorer ces conditions de travail puisque cela permettra de limiter- peut-être même de freiner- la pénurie de main-d’œuvre que nous avons vue apparaître dans l’industrie au cours des dernières années», a déclaré le président de la section locale 106 des Teamsters, Jean Chartrand, par voie de communiqué.

La conséquence de ce manque de main-d’œuvre est qu’il y a une demande de temps supplémentaire à effectuer. La situation ne semble pas être alarmante pour le moment. C’est précisément dans le but d’éviter que cette pénurie s’aggrave que le syndicat revendique une meilleure rémunération et une diminution de la charge de travail.

Les autres établissements du Groupe Savoie, dont celui de Saint-Hilaire, de Pointe-aux-Trembles, de Ville Saint-Laurent et de Laval protesteront également. «Tant qu’il n’y aura pas d’entente de principe, les cinq grèves vont se poursuivre», assure M. Lacroix. La résidence de Boucherville est toutefois épargnée par les manifestations, puisque les employés ont déjà voté en faveur d’un nouveau contrat.