Le grand cœur de chef Moreno

SOCIÉTÉ. Bien qu’il ait été forcé de revoir le modus operandi de son restaurant du centre-ville, le chef Moreno Tomei continue de répandre le bonheur autour de lui comme le font les 79 autres grands chefs impliqués dans la Brigade de l’espoir. Tout comme ses confrères et ses consoeurs, l’homme aux commandes de la Table à Mo s’est mis à l’ouvrage pour concocter une recette originale en vue du Gala des Grands Chefs version numérique au profit de la Société canadienne du cancer (SCC).

Pour l’une des rares fois, Moreno Tomei ne vivra pas en direct l’exaltation du Gala des Grands chefs. Devant l’impossibilité de rassembler des convives et de cuisiner pour mille et un épicuriens, le chef Tomei et ses camarades se réinventent pour la cause du cancer. Pour la toute première fois, le Gala se rendra dans les foyers des invités avec la publication d’un recueil de recettes numérique mijoté par les 80 chefs de la Brigade de l’Espoir.

«Nous, ce qu’on fait, c’est un Dashi de poisson et de champignons sur une macédoine de betteraves et de petits pois verts avec un foie gras poêlé et une salade verte», détaille le chef Moreno.

«C’est 80 chefs et 80 recettes différentes préparées par la Brigade de l’Espoir. Tout ça, on le fait dans le plaisir pour ramasser des fonds pour la Société canadienne du cancer.»

Pour chaque don de 250 $ remis à la SCC, le donateur recevra son exemplaire numérique où il retrouvera des recettes inédites façonnées par de grands noms de la restauration québécoise: Sœur Angèle, Jérôme Ferrer, Jonathan Garnier, Jean-Luc Boulay, Pasquale Vari, Louis-François Marcotte, Danny Saint-Pierre, Daniel Vézina pour ne nommer que ceux-ci.

«Ça fait des années qu’on est participants et ce qui est le fun, c’est qu’on retrouve un amalgame de grands chefs. Ce sont tous mes chums», raconte Moreno Tomei.

Pour l’élaboration de sa recette virtuelle, le chef de la Table à Mo a fait appel au savoir culinaire de son comparse de tous les jours, Marc De Bellefeuille. «La seule chose que ça nous a pris, c’est du temps et de l’énergie pour la recette.»

«Mais comme les restaurants sont fermés de ce temps-ci, on ne dépense pas trop alors on fait des créations et on les partage», confie le restaurateur.

«La seule différence avec l’année dernière, c’est que cette année, on n’a pas besoin de faire les préparatifs pour servir 400 personnes», ajoute Marc De Bellefeuille.

Bien que l’édition 2020 du Gala des Grands Chefs soit différente des autres soirées-bénéfices auxquelles Moreno Tomei a participé, la cause l’interpelle au premier plan.

«Mon père en est décédé. Ma mère est en rémission. La cause est toujours aussi valable et plus on donne de l’argent mieux sait pour moi et pour vous autres. Plus tard, c’est tout le monde qui va en bénéficier», laisse entendre Moreno Tomei.

Les fonds amassés par la campagne seront remis à la ligne d’aide et d’information sur le cancer de la SCC.