Les Ami.e.s du boisé Quévillon tendent la main à la Ville

MUNICIPAL. Les débats sont lancés depuis quelques jours entourant la conservation du boisé Quévillon depuis la première sortie publique des Ami.es du boisé Quévillon. Déterminé à se faire entendre, l’organisme entamera prochainement une série d’actions afin d’informer toutes les parties, dont la Ville de Granby, des pistes de solutions envisageables pour l’avenir de ce territoire.

Préparant le terrain depuis plusieurs semaines déjà, l’organisme se dit prêt à intervenir dans le dossier de conservation de cet espace naturel de 60 hectares. Bien qu’une série d’événements sont prévus au calendrier, les Ami.e.s du boisé souhaitent jouer un rôle de facilitateur dans cette histoire.

«On veut informer chaque partie des différents scénarios qui sont possibles en les aidant peut-être à obtenir des subventions pour que la Ville puisse acquérir ce terrain. Notre objectif premier est de voir une mobilisation citoyenne pour la sauvegarde de ce boisé et que la municipalité approche les propriétaires afin d’amorcer des discussions avec eux», précise Michel Laliberté, responsable des communications des Ami.e.s du boisé Quévillon.
Mentionnons que deux propriétaires, soit Gestion JAF Leduc et Les Boisés Haute Ville, se partagent l’espace évalué à près de 2 M$, selon le rôle d’évaluation foncière de la Ville.

Bons joueurs, les membres de l’organisme ont contacté les différentes parties, la veille de leur première sortie publique, pour leur faire part de leur position. Des rencontres téléphoniques somme toute cordiales laissant place à la discussion, selon M. Laliberté.
«J’ai eu de très bonnes conversations avec les représentants des deux familles. Les deux propriétaires ont mentionné que si la ville voulait communiquer avec eux pour discuter de ce projet-là, ils étaient tout à fait disposés à leur parler et entreprendre une discussion. C’est ce qu’ils m’ont dit et je suis persuadé que ce sont des gens de bonne foi», souligne Michel Laliberté.

Courtisé par le promoteur Groupe Lobato, Gestion JAF Leduc aurait accepté une offre d’achat en décembre dernier, selon les informations recueillies par La Voix de l’Est. Une information à laquelle ne pouvait confirmer Michel Laliberté au moment d’écrire ces lignes. «On a entendu entre les branches que la famille Leduc était en discussion avec un promoteur, mais il n’y a pas eu de transactions. Eux parlent d’une transaction, mais quand on regarde le registre des immeubles, la transaction n’est pas conclue, parce que ce n’est pas passé devant un notaire», affirme-t-il.

Joint par téléphone, l’un des propriétaires des Boisés Haute Ville, Pierre Choinière, n’a pas pris position sur l’avenir de son terrain d’une superficie de 193 000 m2. «Je ne sais pas encore ce que je vais faire, ça dépend, comment on envisage ça pour l’avenir », mentionne le propriétaire.

Une communauté grandissante

Plus d’une semaine après son plaidoyer, l’organisme Les Ami.e.s du boisé semble avoir rallié plusieurs fidèles prêts à joindre leur voix dans le dossier de conservation des 60 hectares.

«Au moment de la conférence de presse de la semaine dernière, on avait une quarantaine de membres et là, on a au moins doublé. On doit être au moins, 80-90 membres déjà et on n’a pas encore vraiment entamé de campagnes de recrutement», affirme Michel Laliberté.