Lutte contre le myriophylle à épi: un combat qui se poursuit au lac Waterloo

Malheureusement bien présent dans bon nombre d’étendues d’eau au Québec, le myriophylle à épi prolifère encore au grand damne des riverains et des associations de préservation des lacs. Depuis un an, Action Lac Waterloo (ALW) procède à la pose de toiles de jute afin de freiner l’émancipation de cette plante exotique envahissante. Un travail de longue haleine qui doit se poursuivre jusqu’en 2023, a fait savoir la présidente de l’organisation, Esther Déom.

« L’état de santé du lac ? On va le savoir dans deux, trois ans après qu’on ait terminé d’installer les toiles », a indiqué Mme Déom alors qu’elle s’apprêtait à participer aux opérations d’aménagement de la toile avec l’aide de plongeurs.

« La transparence et la qualité de l’eau s’améliorent selon nos données, la plage est demeurée ouverte tout l’été, l’an dernier ; on doit faire quelque chose de correct. Mais d’un autre côté, sans vouloir nous attribuer tout le mérite, il reste qu’il y a tellement de facteurs qui peuvent jouer comme la pluie, le vent, la chaleur (…). Tout ça peut avoir un impact sur la qualité de l’eau à court terme », mentionne la présidente de l’ALW.

Durant cinq semaines, une quinzaine de bénévoles de l’Association en collaboration avec le Regroupement des associations pour la protection de l’environnement des lacs et des bassins versants (RAPPEL), ont d’ailleurs mis la main à l’eau en étendant de la toile dans le fond du lac avec l’aide de plongeurs.

Une plante à contrôler

Au terme de la seconde phase d’intervention sur le lac Waterloo, Esther Déom estime qu’une bonne partie des zones identifiées va avoir été couverte par l’organisation.

« L’an prochain, on fera probablement autre chose comme de la recherche manuelle (faite par des plongeurs), car à bien des endroits sur le lac, on ne peut installer de la toile. »

Selon la porte-parole de l’ALW, le myriophylle à épis prolifère particulièrement dans les secteurs peu profonds du lac Waterloo où l’on retrouve des sédiments.

Par ailleurs, en août prochain, des biologistes viendront sur le terrain pour observer l’étendue des herbiers de myriophylle. Une visite de courtoisie annuelle qui permettra aux bénévoles de l’ALW d’avoir une bonne idée sur la progression de la plante dans les eaux du lac.

Rappelons que l’ALW bénéficie d’un certificat d’autorisation émis par le ministère de l’Environnement et de la -Lutte contre les changements climatiques pour lutter contre le myriophylle à épi. En plus du soutien financier de la Ville de Waterloo qui investit dans ce projet de conservation de la ressource (375 000 $), un donateur anonyme a fait don du même montant, a rappelé Mme Déom en entrevue.

Au-delà de la bataille face à cette plante accaparante qu’est le myriophylle à épis, l’ALW mène d’autres projets, dont le développement des jardins intelligents (jardins de pluie).