Pas de génie mécanique avant la transformation de l’église

CÉGEP. On croyait bien l’affaire réglée avant les dernières élections provinciales, mais il semble que le Cégep de Granby n’aura finalement pas sa technique de génie mécanique avant encore quelques années. Le programme ne devrait pas voir le jour avant la transformation de l’église Notre-Dame. Nouvel objectif: 2016.

Tout juste avant la dernière campagne électorale provinciale, la nouvelle tombe. Le Cégep de Granby obtient sa technique de génie mécanique assortie d’un financement de départ de 6M $.

«Il y a eu une annonce très formelle, mais on n’a jamais eu de lettre officielle du ministère», précise le directeur de l’établissement, Sylvain Lambert.

Depuis, le Québec a connu un changement de gouvernement et pour le Cégep de Granby, silence radio. «Je pense qu’il y a quelqu’un au PQ qui a voulu faire du capital politique avant les élections. Là, on est dans les compressions à gauche et à droite», croit le député de la Coalition Avenir Québec, François Bonnardel.

Au ministère de l’Enseignement supérieur, on répond à Sylvain Lambert que «tout est sur la glace, qu’on fait partie des projets prioritaires», rapporte-t-il. Pourtant, on leur accorde une autorisation temporaire d’offrir la formation, mais sans financement. «On n’a pas l’espace ni les moyens d’acheter l’équipement nécessaire», dénonce le DG du cégep.

Retour à la case départ

Sans le dire ouvertement, c’est presque un retour à la case départ qu’évoque le député de Granby. Il a confié à GranbyExpress.com qu’il prépare une rencontre à Québec entre Sylvain Lambert, le maire de Granby, Pascal Bonin, et le ministre de l’Enseignement supérieur, Yves Bolduc.

«Je veux que le ministre soit informé et je veux qu’il les rencontre», insiste Bonnardel qui martèle que tous les intervenants de la région doivent «parler d’une seule voix».

Il est cependant clair pour lui qu’il n’y aura pas de programme de génie mécanique avant la transformation de l’église. «Tout doit se faire dans un ensemble», plaide-t-il.

D’après les plans préliminaires, la nouvelle technique devrait voir le jour dans une nouvelle annexe sur le site de l’actuel presbytère. «C’est plus profitable de raser le bâtiment et de reconstruire selon nos besoins», soutient le directeur du cégep.

Pour financer le projet, on compte sur Québec, mais aussi sur Patrimoine Canada, la Ville de Granby et la contribution philanthropique d’industriels de la région.

Granby partenaire

Le maire de Granby, Pascal Bonin, évoque depuis un bon moment déjà sa vision d’un «quadrilatère de l’éducation» au centre-ville. Il croit toujours que le projet doit se concrétiser et le plus rapidement possible.

«C’est important pour les industriels qui sont en attente de main d’œuvre. On a une croissance et c’est important d’avoir un milieu d’emploi en essor», affirme Pascal Bonin.

Le maire ajoute que la création d’emplois bien rémunérés passe d’abord par la formation. Il confirme qu’il travaille «sur la même ligne que le député».