Retour graduel au niveau de 2019 pour les Galeries de Granby

AFFAIRES. AFFAIRES. Les temps sont durs pour plusieurs commerçants, que ce soit en ville ou aux alentours. Il suffit de se balader aux Galeries de Granby pour se rendre compte de ce phénomène. En effet, une dizaine de locaux commerciaux demeure vide au sein du centre commercial, témoignant du contexte difficile que ce dernier traverse.

Cependant, pour Marc Montpetit, gestionnaire de portefeuille principal chez Gérances Westcliff (la firme qui gère le bâtiment), ce phénomène ne se cantonne pas seulement aux Galeries de Granby, mais il est observable un peu partout au Québec. Ceci dit, une consolation demeure, les Galeries ont connu un bon niveau d’achalandage l’automne passé, et on note graduellement un retour au niveau de 2019 (l’année prépandémique). «Déjà de revenir au volume de 2019, c’est excellent. Les consommateurs ont changé un peu leur façon de faire, mais on note que pour un nombre de visites équivalent, les ventes sont supérieures. Les gens viennent peut-être moins souvent, mais ils vont consommer un peu plus», a précisé M. Montpetit.

«Les Galeries de Granby sont un centre commercial performant, mais c’est surtout au mois de janvier qu’il y a eu des commerçants qui ont dû fermer boutique, mais c’est une réalité qu’on observe partout, pas seulement chez nous», a expliqué M. Montpetit en faisant remarquer que les commerçants ont souvent des difficultés à s’en sortir de la période plus tranquille qui suit la frénésie des Fêtes.

Alors que le magasinage en ligne trône depuis des années sur le commerce en détail telle une épée de Damoclès, les centres commerciaux, eux, ne voient pas ce phénomène comme une rude compétition, mais plutôt comme une complémentarité à l’offre déjà présente. «C’est complémentaire dans la mesure où souvent notre clientèle a comme attitude de voir d’abord si le produit ou le service qu’il recherche est disponible à proximité», a expliqué le gestionnaire de Westcliff.

Une offre complémentaire

Pour Marc Montpetit, les commerçants doivent absolument s’assurer une présence en ligne s’ils souhaitent survivre à la vague numérique. Il s’agit alors pour eux d’un excellent moyen de s’assurer une certaine complémentarité avec les produits trouvables un peu partout sur le web. «Ceci dit, souvent les gens veulent le contact humain, ils veulent toucher et voir la marchandise, et ça, ça restera toujours. Ils viennent pour des services et de l’alimentation, entre autres, et tout ça fait en sorte que nous sommes relativement en bonne position et on est complémentaire à l’offre qui est importante en ligne», a souligné le porte-parole de Gérances Westcliff.

Le même son de cloche se trouve chez les commerçants. La plupart ont décidé d’offrir un service en ligne pour s’assurer une certaine visibilité. «À une époque, le commerce en ligne faisait beaucoup de concurrence, mais aujourd’hui, j’ai l’impression que c’est 50/50. Les gens se présentent souvent sur place pour vérifier la disponibilité d’un article, si on ne l’a pas en magasin, on les réfère tout de suite en ligne. Parfois, il est même possible de passer les commandes en ligne sur place», a mentionné une gérante d’une boutique qui a préféré préserver son anonymat.

Si certains n’hésitent pas à faire leurs emplettes sur internet, d’autres citoyens préfèrent davantage parcourir quelques kilomètres pour se rendre aux super centres à l’image du Quartier DIX30 ou encore des Promenades Saint-Bruno. Mais encore une fois, pour M. Montpetit, il ne s’agit pas de concurrencer ces mastodontes du commerce, mais plutôt de proposer une offre complémentaire. Ce dernier semble également compter sur une population davantage conscientisée à l’achat local.

Pour la dizaine de locaux encore vacants, le gestionnaire de Westcliff assure être en négociation constante avec différents joueurs afin de les combler le plus vite possible. «Ce qui est important, c’est d’offrir un produit qui répond à la demande. C’est pour ça qu’on a identifié des secteurs qui offrent un potentiel, et c’est ces secteurs que nos personnes de développement et de location travaillent», a-t-il conclu.