Surdité subite: 6 cas en Haute-Yamaska

SURDITÉ SUBITE. L’an dernier, six personnes ont souffert de surdité subite sur le territoire couvert par le Centre de santé et de services sociaux (CSSS) de la Haute-Yamaska. Pour prévenir cet état, deux spécialistes de l’organisation rappellent quelques conseils d’usage.

Dr Yanick Larivée, oto-rhino-laryngologiste (ORL) et Michel Mailhot, audiologiste, tous deux pratiquants au CSSS de la Haute-Yamaska, indiquent que la surdité subite peut survenir en moins de 72 heures.

Cette perte d’audition, qui touche le nerf auditif et l’oreille interne, affecte annuellement entre 5 à 20 personnes par tranche de 100 000 de population par année. En Haute-Yamaska, six personnes ont reçu ce diagnostic en 2013. «La perte d’audition peut apparaître progressivement ou survenir très rapidement. Il est important de consulter rapidement», indiquent, par voie de communiqué, les deux spécialistes.

La présence d’un bouchon de cérumen ou une otite à la suite d’un rhume ou d’une grippe peuvent occasionner une baisse d’audition. «La surdité subite doit être traitée sans délai, puisque l’efficacité du traitement est directement liée à la rapidité des interventions», lit-on dans le communiqué de presse.

Les deux spécialistes rappellent que la surdité peut être difficile à détecter puisqu’elle apparait généralement de façon progressive. Quelques astuces peuvent être mises en place pour réduire les risques d’en souffrir, comme éviter de s’exposer à des niveaux sonores dépassant les 85 décibels. Les travailleurs dans les usines sont invités à utiliser des équipements de protection contre le bruit et les amateurs de musique doivent éviter d’écouter leurs groupes favoris à des volumes trop élevés dans leur casque d’écoute.

Perte progressive

La surdité s’installant progressivement, la personne atteinte viendra à ne plus percevoir les bruits ambiants familiers comme le chant des oiseaux, le clignotant dans la voiture ou le grondement du réfrigérateur. Viendra ensuite la hausse du volume de la télévision et la difficulté à suivre les conversations de groupe. Enfin, la personne tendra à s’isoler puisque la participation à des activités sociales exige de plus en plus d’efforts.