Tennis intérieur Granby a une entente en poche

NÉGOCIATION. Tennis intérieur Granby (TIG) a peut-être perdu la première manche après le désistement de la Ville de Granby dans le dossier de la sauvegarde du tennis à l’Interplus, mais n’a pas abdiqué pour autant. En mode solutions depuis le début de son aventure, l’organisation s’est finalement entendue sur les conclusions d’un bail d’exploitation de deux ans avec une option de renouvellement de quatre ans avec les propriétaires du complexe sportif.

Les joueurs de tennis et de pickleball, qui arpentent les courts de l’Interplus durant la saison froide, pourront donc continuer à frapper la balle du moins pour les six prochaines années, a confirmé au téléphone le porte-parole de TIG, Pierre Fontaine. Un tout nouveau match pour la jeune organisation contrainte de revoir rapidement ses plans à la suite de la décision de la Ville de ne pas s’aventurer dans le milieu du tennis «privé».

«Depuis le début qu’on se revire toujours de bord in extremis et on continue de la même façon», a philosophé M. Fontaine bien heureux du dénouement malgré les embûches rencontrées par le TIG. «On est allé voir M. Laporte (Christian) et il s’attendait bien qu’on ne pourrait pas survivre sans l’aide de la Ville. Après lui avoir présenté nos revenus et nos demandes, on s’est entendu sur un terme de deux ans renouvelable jusqu’à un maximum de six ans.»

Selon Pierre Fontaine, les activités du TIG se poursuivront tant et aussi longtemps que les propriétaires de l’Interplus permettront la pratique des deux sports de raquette sous leur toit. «Pour l’instant, on n’a pas d’indices qui nous laissent croire que les terrains de tennis vont être transformés en locaux à louer. On a donc l’opportunité de jouer pour plusieurs années.»

De son côté, Christian Laporte, du complexe Interplus, s’est dit confiant pour la suite du tennis sous la gouverne de Tennis intérieur Granby. «Le TIG a démontré qu’il était capable de faire quelque chose avec les installations (…). Même si la Ville n’a pas embarqué dans leur projet, avec notre nouveau modèle d’affaires, on a été capable de prendre entente avec eux et de les sécuriser. Et le fait que ça soit opéré par un OBNL (organisme à but non lucratif) avec beaucoup de bénévoles et peu de dépenses, ça va leur permettre d’aller chercher un surplus et de continuer le tennis.»

La poursuite des activités du TIG ne se fera toutefois pas sans frais pour les promoteurs de l’OBNL. Ces derniers devront dénicher un montant annuel de près de 50 000 $ pour boucler le budget de l’organisation. Campagnes de financement, commandites, dons privés. Toutes les stratégies pour financer les opérations de l’organisme seraient sur la table. «On a un petit projet en tête, dont je ne peux parler pour le moment, mais chose certaine, on passe maintenant en mode entreprise. On veut se débrouiller par nous-mêmes», a laissé entendre Pierre Fontaine.

Rappelons que l’OBNL avait réclamé une aide financière de 185 000 $ à la Ville pour couvrir les frais d’opération pour l’année 2022 ainsi qu’un montant de 199 000 $ pour des travaux de modernisation sur les terrains de tennis.

Quant aux sommes amassées par le regroupement pour la création d’un fonds de roulement, celles-ci seront remises aux donateurs d’ici la fin du mois de mars, a précisé M. Fontaine.