2017: un excellent bilan de santé financière pour Granby 

MUNICIPAL. Granby a fermé les livres de son année 2017 avec l’un des plus importants surplus enregistrés au cours des quinze à vingt dernières années: 7,3 millions $.

Si l’on est loin des 11,8 millions $ comptabilisés en 2011 lors de la vente des terres Miner, le montant demeure significatif et constitue le signe d’une saine gestion. C’est du moins ce que défend le maire, Pascal Bonin, lorsqu’il jette un coup d’œil aux chiffres de la quatrième et ultime année de son premier mandat. «Pour moi, c’est une réussite», a lancé l’élu, qui a martelé à plusieurs reprises au cours des dernières années sa volonté de voir l’administration municipale payer comptant les projets qu’elle met en branle.

Le maire, bien conscient des réactions que peuvent susciter de tels états financiers, souligne que ces chiffres ne signifient pas que les contribuables ont été taxés à outrance ou encore qu’ils ont reçu des services municipaux de moindre valeur. «Ça gère serré à la Ville de Granby. Pour en arriver à des résultats comme ça dans un mandat de quatre ans, c’est évident qu’il n’y a pas de laxisme et qu’il y a une rigueur administrative très, très élevée», explique M. Bonin.

Selon lui, les résultats présentés lundi soir aux citoyens à l’occasion de la séance régulière du conseil municipal se veulent la suite logique du cadre financier adopté en 2015 et la preuve que l’administration s’en tient à son plan de match.

Précisons que ces montants excédentaires sont notamment attribuables à des facteurs difficilement prévisibles par la Ville, a précisé le directeur des finances,  Jean-Pierre Renaud. Par exemple, les 2,3 millions $ de revenus  supplémentaires sont entre autres attribuables à des droits de mutation plus importants que prévu (875 000 $) et à la vente de terrains appartenant à l’appareil municipal dans le quartier industriel. Les dépenses d’opération ont également été réduites de 3 millions $.

Où ira l’argent?

S’il admet que les surplus sont très élevés, le maire avance ne pas être «du type à s’énerver» et n’entend donc pas les dilapider, loin de là. Ces sommes retourneront aux citoyens via différents projets et seront gérées de façon «responsable et raisonnable». Deux millions seront ajoutés au fonds de roulement de la Ville, afin que celui-ci atteigne les 12 millions $. Des travaux prévus, mais pas encore budgétés estimés à 1,4 million $ seront aussi acquittés.

«Également, au lieu de permettre un congé de taxes sur plusieurs années qui n’était pas vraiment avantageux pour nous, nous paierons comptant  un montant de 1,1 million à l’Office municipal d’habitation (OMH) pour les 98 logements de la rue Saint-Jacques», explique le conseiller municipal responsable des finances, Jocelyn Dupuis.

Enfin, un montant d’un peu plus de 3 millions $ sera aussi conservé afin de mettre en branle des projets émanant de la démarche de planification stratégique, actuellement en cours. Précisons que les citoyens pourront soumettre leurs idées lors des portes ouvertes de Granby, qui se tiendront les 1e et 2 juin prochain dans neuf lieux municipaux clés.

Précisons que la dette de Granby, en 2017, a atteint les 72,5 millions $, comparativement à 74,1 millions $ en 2016. Le ratio d’endettement  de la Ville par rapport à sa richesse foncière uniformisée se situe à 1,15 %.
En 2017, les revenus totaux générés ont totalisé 98,2 millions $, contre 76,8 millions $ en dépenses d’opération.  Au total, ce sont 82 projets d’immobilisation qui ont été réalisés, pour un total de 32,1 millions $, contre 17,9 millions l’année précédente.