À 5 pieds 4 pouces et 130 livres, Brandon Tracey a surpris au camp des Huskies

HOCKEY. Brandon Tracey est un peu comme un kiwi dans une boîte d’oranges: il détonne. À 5’4’’ et quelque 130 livres, l’attaquant de 17 ans, de Granby, en a surpris plus d’un jusqu’à maintenant.

«Ç’a été super bien, j’ai eu du plaisir en jouant et c’est tout ce qui compte», a lancé le jeune attaquant de 17 ans. Et il n’avait aucun complexe pour le moment même s’il était un joueur invité. «Rendu ici, ils m’ont appelé. J’ai un chandail et ça représente une chance. Pourquoi je ne pouvais pas rêver?», a-t-il mentionné.

Et le hockeyeur aura réussi son pari. S’il a été coupé, il repart en ayant l’assurance d’être signé comme joueur affilié de la formation rouynorandienne. Et il a même failli décrocher un poste. «Tracey est capable de jouer dans la LHJMQ. On aurait aimé le garder, mais on avait déjà 24 joueurs. C’est la meilleure décision pour lui. En plus, on va avoir des joueurs qui vont quitter pour les camps professionnels», a mentionné le pilote des Huskies Gilles Bouchard.

Comme un gars de 6 pieds et 200 livres

Sur la glace, Brandon Tracey ne donne pas sa place. Aller dans les coins, ça ne lui fait pas peur. «Quand je vais dans le coin, j’y vais comme un gars de 6 pieds et de 200 livres: je fonce, a-t-il soutenu. Même si je suis petit, je dois faire ma place sur la glace. Je dois aller dans les coins malgré mes 130 livres et finir mes mises en échec.»

Le hockeyeur de Granby se fout un peu qu’on dise qu’il soit petit. «Je suis habitué. Ça fait seulement m’obliger à me forcer encore plus et à encore plus prouver que j’ai ma place», a-t-il signalé.

Dernièrement, l’attaquant de la Ligue nationale de hockey Nathan Gerbe, un joueur de 5 pieds 4 pouces, a publié un texte sur sa carrière sur le réputé site Player’s Tribune. «Ce qu’il a écrit, ça me motive. Nathan Gerbe, c’est un exemple. C’est vraiment le mot», a affirmé Tracey.

Un coup de téléphone assez loufoque

Lorsqu’il s’est fait proposer de venir à Rouyn-Noranda, l’attaquant était en train de préparer son entrée au collégial, alors qu’il venait de partir de Granby pour se rendre à Alma, où il allait poursuivre sa carrière.

«Le dépisteur en chef des Huskies Raphaël Pouliot avait appelé mon père à Granby. Mon père m’a demandé si je voulais aller à Rouyn-Noranda. Je ne le croyais pas. Je me disais que ce n’était pas vrai. Je capotais», a-t-il confié en toute honnêteté.

De son côté, Raphaël Pouliot a eu droit à un retour d’appel du père de Brandon Tracey quelques minutes après son coup de fil pour lancer l’invitation. «Notre entraîneur adjoint David Lapierre nous l’avait dit qu’il était petit, mais son père m’a rappelé après notre conversation. Il m’a demandé si je connaissais vraiment la grandeur de son gars», a-t-il révélé.

Tracey a alors mis sa poche de hockey dans le coffre de sa voiture et il a roulé jusqu’à Granby pour prendre le premier autobus pour Rouyn-Noranda.

Il s’attendait à être retranché

Après le dernier match préparatoire, le 21 août, Brandon Tracey s’est assis dans le bureau de l’entraîneur-chef Gilles Bouchard. S’il attendait à être retranché, c’est une tout autre nouvelle qui l’attendait. «Je suis resté surpris. Je m’attendais à ce qu’il me dise merci, mais il m’a dit que je méritais de jouer et qu’il voulait me voir jouer», a-t-il relaté.

«J’espérais me rendre aux matchs avec les vétérans pour voir le niveau du junior majeur et affronter des gars qui ont l’expérience de la ligue. J’avais juste hâte de jouer», a-t-il ajouté.