Assurance-emploi, les élus municipaux demandent l’équité
CORONAVIRUS. La Fédération québécoise des municipalités (FQM) demande un assouplissement des modalités des programmes de prestation d’urgence et d’assurance-emploi pour permettre aux élus municipaux d’y souscrire. La FQM réclame notamment que les élus soient exclus de l’obligation de démontrer un arrêt complet du travail pendant 14 jours consécutifs pour être admissibles aux programmes d’aide.
«Dans la majorité des municipalités du Québec, le rôle d’élu·e municipal·e s’ajoute à l’occupation d’un emploi à temps plein. Or, plusieurs ont fait l’objet, comme beaucoup de citoyens, d’une mise à pied en raison de la pandémie qui sévit. Dans ce contexte, les élus·es municipaux sont en première ligne pour répondre aux besoins de leur communauté et participer à maintenir des services essentiels tout en rassurant la population. En conséquence, il est impossible pour eux de démontrer un arrêt complet du travail pendant 14 jours. La FQM fait actuellement des démarches auprès du gouvernement fédéral pour obtenir des modifications aux programmes», souligne Jacques Demers, président de l’organisme qui regroupe plus de 1000 municipalités.
La FQM souligne également que selon les modalités actuelles, les modestes revenus d’élus seraient déduits de la prestation d’assurance-emploi. Cette situation est injuste et inéquitable pour les élus municipaux qui ont perdu leur emploi régulier selon la FQM. «En effet, ces derniers devront vivre avec des prestations d’assurance emploi réduites ou avec leur seul revenu d’élu·e qui, rappelons-le, est généralement très peu élevé», précise-t-on dans un communiqué de presse.
«En cette période d’urgence sanitaire, nous avons grandement besoin de nos élus·es municipaux. Il ne faudrait pas que leur faible rémunération soit un frein à leur précieuse contribution. C’est pourquoi nous demandons que les modalités de ces programmes d’assistance et d’aide soient corrigées rapidement», conclut Jacques Demers.