Bélanger veut que Granby soit un chef de file en entrepreneuriat

Faire de Granby le «meilleur endroit pour démarrer une entreprise et la faire croître» au Québec : voilà l’ambition du candidat à la mairie Yves Bélanger.

Certaines données font croire à l’aspirant premier magistrat que la ville doit reprendre du galon en matière entrepreneuriale. Il rapporte que l’Institut de la statistique du Québec la classe au 288e rang en province quant au niveau de vitalité économique. Granby occupe aussi la 71e place du classement des villes entrepreneuriales de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI).

Pour inverser cette tendance, le candidat mise sur la mobilisation du milieu. «Fini le travail en silo, ça, c’est sûr que ça ne fait pas partie de mon approche. Je veux qu’on travaille en concertation, […]qu’on ait une vision, des objectifs communs et que tout le monde mette leurs outils en commun pour ramer dans le même sens».

S’il est élu, il prévoit mettre sur pied la «Table des Audacieux» réunissant des industriels, commerçants et travailleurs autonomes. Ceux-ci seraient chargés d’identifier cinq actions à déployer afin d’améliorer la situation de l’entreprenariat sur le territoire. Un montant de 500 000$ sera alloué à la mise en branle de ces idées. Cette somme, selon lui, ne serait pas difficile à dénicher. «Le maire Bonin a mis 500 000 $ en travaux de rénovations dans le parc Pelletier dans la dernière année. On ne refera pas le parc Pelletier à chaque année».

Admettant être «jaloux» de villes comme Shawinigan et Saint-Georges-de-Beauce, reconnues par la FCEI pour soutenir leurs entrepreneurs, M. Bélanger souhaite voir Granby «mettre le pied dans cette catégorie-là». Il estime également primordial d’aider les organisations accompagnant les jeunes entrepreneurs, par exemple le Carrefour jeunesse emploi (CJE).

De la culture au centre-ville

Inquiet de la situation commerciale du centre-ville où il a dénombré 14 locaux vides, le candidat avance que les prochaines années seront cruciales. Il prône une vision culturelle pour ce lieu névralgique au niveau des affaires et du divertissement. «Je pense entre autres à L’Assomption, où l’on a installé des galeries d’art, des petits cafés, une petite salle de spectacle, des places publiques où l’on (mise) sur le volet artistique, la chanson, le théâtre […]».

Sans vouloir imposer cette idée mise de l’avant ailleurs, l’aspirant maire veut que cette dernière soit débattue sur la place publique. Celui qui préfère que Granby prenne le temps de songer à l’avenir de son centre-ville estime aussi que la consultation menée sur la question du centre-ville par l’administration Bonin, l’hiver dernier, portait sur des points trop «techniques».

Mettre fin «à la guerre»

L’aéroport Roland-Désourdy de Bromont est selon lui un vecteur de développement régional encore sous-utilisé pour lequel la Ville doit continuer à s’impliquer. S’il obtient la faveur des électeurs, Yves Bélanger s’engage à lui-même siéger sur la Régie aéroportuaire régionale des Cantons-de-l’Est et inviter les futurs maires de Cowansville et Bromont à l’imiter. «On doit donner un signal fort que […] les trois villes veulent donner un élan à cet aéroport-là. J’ai le sentiment […] qu’il y a toujours une espèce de guerre ou de compétition qui existe avec Bromont. Je veux mettre ça à terre, ces barrières-là.»

D’autres idées en rafale

Le candidat ne manque pas d’idées. En conférence de presse vendredi matin, M. Bélanger a partagé celle d’un carrefour giratoire dans le secteur du zoo qui pourrait, selon lui, désengorger le secteur où une congestion monstre est constatée l’été, ce qui éviterait d’élargir la route 139. Un marché public ouvert à l’année ainsi qu’une scène permanente aménagée au parc Daniel-Johnson sont aussi prônés par M. Bélanger. Enfin, une nouvelle caserne de pompiers dans le secteur sud-est de la ville est aussi proposée.