Bris d’aqueduc: un gros hiver pour les travaux publics?

MUNICIPAL. Le temps froid et les variations de température sont les ennemis jurés des réseaux d’aqueduc lors des périodes hivernales. Depuis le début de l’hiver, près d’une trentaine de ruptures de conduite d’eau ont dû être colmatées sur le territoire de la Ville de Granby. Une saison de remise en état un peu plus occupée qu’à l’habitude, d’après le directeur des travaux publics, François Méthot-Borduas.

Entre le 1er décembre 2021 et le 1er mars 2022, l’équipe des travaux publics a recensé et réparé 28 fuites d’eau comparativement à 17 bris pour la même période, l’année auparavant. La principale raison ? L’ère glaciale du début de janvier qu’a connu la région et la météo yo-yo des derniers jours.

« Cette année, particulièrement, avec le froid de janvier, ç’a pu avoir un impact sur les mouvements de sol. Quand une canalisation est plus fragile, il y a plus de chance qu’on ait des fuites d’eau. Ça peut expliquer le nombre (de bris) qui est un peu plus important cette année », a indiqué le directeur des travaux publics à la Ville de Granby, François Méthot-Borduas.

En plus des facteurs liés aux conditions météorologiques et à la caducité du réseau d’aqueduc dans certains secteurs de la ville, les employés municipaux attitrés au colmatage des fuites d’eau font aussi face à un sol peu collaborateur cet hiver. «Le gel est très profond cette année. Il est à peu près à cinq pieds dans le sol sur les parties dégagées de la chaussée.» «Des fois, ça peut aller jusqu’à trois, quatre pieds, mais à cinq pieds comme cette année, c’est une bonne profondeur et ça fait en sorte que ça complexifie les opérations», a mentionné M. Méthot-Borduas.

Pour rétablir le réseau de distribution d’eau potable touché par une rupture d’une conduite, quelques heures de travail sont nécessaires, selon le directeur des travaux publics. Le rétablissement du service serait variable d’une intervention à l’autre en raison d’une série de conditions (la grosseur du diamètre de la canalisation, la profondeur de la conduite, les analyses d’eau, la mobilisation du personnel et des équipements, la zone touchée, etc.).

«Quand nous avons toutes nos informations pour commencer les travaux, c’est de quatre à six heures pour la réparation d’une fuite d’eau. Ça ne compte toutefois pas la préparation avant les travaux ni la finition», a confié M. Méthot-Borduas.

Et la question que tout le monde se pose: combien coûte une réparation d’une canalisation? Pour une conduite de six à huit pouces de diamètre, la facture s’élève entre 7000 et 9000 $. «Le tout demeure très volatile», a pris soin de préciser le directeur des travaux publics.