Bromont seule en piste pour les mondiaux équestres 2018!
Il ne reste plus qu’une seule candidate en lice pour l’obtention des Jeux équestres mondiaux 2018 et c’est Bromont! La dernière rivale toujours sur les rails, Vienne, n’a pas remis son cahier de candidature dans les délais et annonce son retrait. Un revirement de situation qui réjouit le comité canadien, mais celui-ci demeure prudent.
En novembre dernier, GranbyExpress.com titrait «Bromont ou Vienne?», mais le choix s’annonce plutôt comme «Bromont ou rien» pour la Fédération équestre internationale. Des cinq pays intéressés à présenter les Jeux mondiaux équestres (JEM) 2018, il ne reste que le Canada et la candidature de Bromont (et Montréal).
«Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, mais c’est sûr qu’on est mieux placé que lorsqu’on était deux», a commenté le président et directeur général de l’International Bromont Roger Deslauriers.
Celui-ci affiche un enthousiasme prudent devant la possibilité de se voir attribuer les jeux «par défaut». «Ce n’est pas nécessairement le cas, on doit rencontrer la fédération à la fin février, les 26 et 27. On n’a pas fini nos négociations. Normalement, ça devrait être nous, mais il ne faut pas prendre pour acquis que c’est fait», insiste-t-il.
Pour le grand manitou des compétitions équestres internationales dans la région, il est très clair que la décision finale doit venir de la Fédération équestre internationale et de personne d’autre.
Une position que confirme la FEI qui refuse de couronner d’office le Canada. «Bromont va devoir répondre à tous les critères de la FEI. La procédure inclut le voyage de la délégation canadienne à Lausanne et la décision finale de la direction de la FEI», a indiqué par courriel la coordonnatrice des communications Malina Gueorguiev.
Parmi les éléments qui restent à être négociés entre l’équipe Bromont et la FEI, il serait question de «critères de faisabilité», dont entre autres l’adaptation des disciplines au site du Centre équestre olympique de Bromont. «Quand ils travaillent en Europe, ils sont tellement restreints dans l’espace qu’ils ne travaillent pas comme en Amérique», précise M. Deslauriers.
Il faut d’ailleurs tenir compte du fait que les JEM comptent huit disciplines pour un total de 1 000 cavaliers et autant de chevaux, ce qui nécessite une logistique complexe.
De plus, le processus de mise en candidature représente en soi toute une épreuve. «C’est tellement compliqué! Depuis 1999 qu’on prépare ça. Les normes, je les connaissais, je connaissais leurs demandes, mais il fallait démontrer de la stabilité et prouver qu’on pouvait tenir des compétitions d’envergure au même endroit d’année en année. Tout ça se prépare», expose le père du cavalier champion Mario Deslauriers.
Question de donner plus de poids à son dossier, Bromont s’est associée à Montréal. La métropole a accepté de partager une partie des coûts pour bénéficier des retombées économiques de l’hébergement. La cérémonie d’ouverture des jeux devrait aussi être présentée au Stade Olympique.
Un Austro-Canadien en coulisses
Ironiquement, c’est un Canadien d’adoption qui vient de fermer la porte à son pays d’origine dans sa tentative d’obtenir les JEM 2018. Le milliardaire Frank Stronach, récemment retiré des affaires était derrière la candidature de Vienne jusqu’à ce qu’il abandonne le projet. Le père de l’ex-députée conservatrice Belinda Stronach vient de se lancer en politique en Autriche en créant un nouveau parti.
Frank Stronach a immigré au Canada en 1954. Il a fondé l’entreprise de fabrication de pièces d’auto Magna International établie à Aurora en Ontario. Âgé de 80 ans, il vient de quitter la présidence de la corporation pour se lancer en politique dans son pays d’origine.