«C’est deux bonnes préoccupations»_Marco Beauregard

SÉCURITÉ PUBLIQUE. Le crime organisé et la sécurité routière sur le territoire arrivent en tête des priorités pour le directeur du Service de police de Granby (SPG), Marco Beauregard, en vue de la prochaine année.

Le retour des motards criminalisés sur le territoire québécois après l’arrêt des procédures du procès en lien avec l’opération SharQc et la hausse des accidents de la route à Granby en 2016 interpellent le directeur Beauregard. Deux fléaux sur lesquels le patron du SPG entend se pencher au cours de 2017.

«C’est deux bonnes préoccupations. C’est clair. C’est les deux préoccupations du service», a déclaré le directeur Marco Beauregard à l’occasion de la présentation du bilan annuel du SPG.

La tentative meurtre perpétrée au camping Estrival en août dernier impliquant un membre des Hell’s Angels et l’arrestation de 50 personnes lors de l’opération Muraille réalisée en juin dernier sont de bons indices qui démontrent que Granby est une plaque tournante pour le crime organisé, soutient le directeur Marco Beauregard.

Outre les groupes criminels, la recrudescence des accidents routiers sur le territoire de Granby retient aussi l’attention du directeur Beauregard. Les accidents sont passés de 660 en 2015 à 750 en 2016. Une majoration de 13,64 %. Et Granby a connu une dernière année marquée par trois accidents mortels contre zéro décès en 2015. Autre constat. Les collisions avec blessés ont bondi de 24,66 % (369 accidents ont été comptabilisés en 2016 par rapport à 296 en 2015).

«Je vise toujours zéro accident mortel sur le territoire, mais on en a eu trois». «Notre bilan routier 2016 nous amène à nous questionner après avoir connu des baisses importantes des accidents de la route, toutes catégories confondues. Nous observons une hausse de 13,64 % au cours de la dernière année. Le plus déplorable, ce sont nos trois accidents fatals et les 73 accidents avec blessés de plus», ajoute Marco Beauregard.

Ce portrait de la route plutôt contradictoire comparativement à la tendance provinciale incite d’ailleurs le directeur du service de police de Granby à s’attarder à la problématique. Après avoir porté une attention particulière aux entrées de la ville, aux boulevards David-Bouchard et Pierre-Laporte et aux routes 137 et 139, les policiers de Granby vont être aux aguets dans les zones accidentogènes, promet M. Beauregard. Les quartiers résidentiels et les rues «collectrices» (boulevard Leclerc, Bourget, Denison, Saint-Hubert, etc.) et le retour de la campagne de prévention Prudence, Patience, Respect vont faire partie des stratégies d’intervention.

«Il faut que ça rentre dans la tête des gens. Ce sont trois mots (prudence, patience, respect) en sécurité routière. Si les gens respectaient ces trois mots, il y aurait assurément des améliorations en sécurité routière», a mentionné le chef de police.

Criminalité en baisse
Moins de vols qualifiés, de voies de fait, d’introductions par effraction et d’incendies criminels. La criminalité a régressé de près de 4 % à Granby, selon le rapport annuel du SPG. Tout n’est pas rose toutefois. Certains crimes ont connu d’importantes hausses, dont les crimes à caractère sexuel (39,39 %), les vols de véhicule (+30,88 %) et les cas de capacités affaiblies par l’alcool ou la drogue (+37,18 %). Trois tentatives de meurtre et deux homicides sont venus assombrir le bilan du service de police.

Par ailleurs, les patrouilleurs ont donné aussi moins de constats d’infraction. Les policiers ont rédigé 12 904 contraventions contre 14 240 en 2015. Cette baisse s’explique notamment par les moyens de pression exercés par les policiers en quête d’un nouveau contrat de travail, a expliqué Marco Beauregard.