Club vacances jeunesse: le manque de places dénoncé par des parents
CAMPS DE JOUR. Avec la fin des classes, bien des parents devront possiblement jongler avec leur horaire puisque leurs enfants pourraient ne pas aller à un camp de jour comme prévu par manque de places. Si certains remettent en question le choix de la Ville de Granby, celle-ci affirme toutefois que la meilleure des décisions a été prise.
Le citoyen Alexandre Lecompte fait partie des parents qui, pour le moment, n’ont toujours pas trouvé d’endroit pour faire garder leurs enfants cet été. Et comme d’autres, il s’est fait dire que les camps étaient complets. Il aurait aimé que la Ville soit plus flexible. C’est la première fois qu’il vit une situation comme celle-là.
«C’est sûr qu’on regarde [pour une alternative], commente le Granbyen. Ce qu’on trouve, c’est des mères qui s’improvisent un service de garde à 40 $ ou 50 $ par jour. Je suis aux études encore, donc, ce n’est comme pas l’idéal pour moi non plus. L’année passée […] ce n’était pas un problème du tout. On n’a pas nécessairement tout le temps l’école qu’on souhaite, mais quand même, habituellement, ça fonctionne bien.»
M. Lecompte a contacté le bureau du député François Bonnardel pour faire état de la situation et on lui a répondu par courriel «qu’il n’y a rien de prévu au cas où on manque de places», mais que «le gouvernement vient en support aux camps de jours pour assurer la reprise des pleins».
Si le bureau du député a proposé à ce parent de recourir à une ressource comme La Maison des Familles de Granby et région, du côté de l’organisme, on affirme que «le service des camps de jour a bien fait son travail».
«Quand on vient en aide à des familles, on va les accompagner vers le service, affirme la directrice, Claudine Leroux. Est-ce qu’on a eu un grand nombre de familles pour nous dire qu’elles avaient de la difficulté à avoir des places? Non. Je pense que le processus était assez clair et […] rapidement, on a été mis au courant des façons de faire.»
L’organisation a par ailleurs vérifié si les parents qui se trouvaient sur la liste d’attente avaient été rappelés et en effet, ils ont maintenant leur place. «Tout va pour le mieux dans ce qu’on entend présentement, note Mme Leroux. On n’a pas eu de plaintes ou quoi que ce soit d’autre.»
«La bonne décision à prendre»
Récemment, au conseil municipal, un autre citoyen a aussi déploré le manque de places dans les camps de jours. La directrice des Services juridiques et greffière, Catherine Bouchard, a lu la question de Phil Beauchesne qui demandait: «comment se fait-il que les camps de jour de la ville [aient] été rempli en quelques heures seulement?»
Celui qui a essayé d’inscrire son enfant le jour même du lancement des inscriptions s’est retrouvé sans place. «Comment fera-t-on en tant que parent pour travailler cet été si les camps sont complets? Y aura-t-il un programme supplémentaire offert par la Ville? Pourquoi offrir les camps seulement pour l’été au lieu d’une formule à la semaine?»
Voilà donc des questions qu’il a aussi posées au maire Pascal Bonin, qui a fait son mea culpa pour la faille informatique du système d’inscriptions, mais qui a aussi assuré que l’orientation de la Ville était «la bonne décision à prendre».
«On le savait déjà qu’il y avait 200 familles qui ne pourraient pas en bénéficier, a-t-il indiqué. Et ça, c’est dû évidemment aux normes qui nous sont imposées. Il faut bien comprendre qu’on va occuper cet été à peu près tout ce qui est locaux disponibles. […] Évidemment, on essaie d’être le plus inclusif possible. Mais on avait des raisons suffisantes de croire que c’était la bonne décision à prendre».
Accueillir le maximum d’enfants
Parce qu’il doit s’ajuster de jour en jour et qu’il doit suivre les nouvelles mesures sanitaires, le Club vacances jeunesse indique devoir s’ajuster constamment. L’organisme est conscient que le nombre de places limité déplaît à plus d’un, mais il assure avoir «tout fait pour accueillir le maximum d’enfants pour cet été».
«Ce qui fait qu’on diminue le nombre de places, c’est en fonction de certaines restrictions sanitaires que nous devons avoir, rappelle Patrice Faucher, directeur du service de la coordination du loisir, des arts, de la culture et de la vie communautaire à la Ville de Granby. […] Je peux comprendre la préoccupation des citoyens de dire qu’il y a moins de places, mais on a 160 animateurs qui sont en poste. C’est presque une dizaine de plus que l’année dernière. Et on accueille moins de monde parce que nos groupes ne peuvent pas circuler.»
Les animateurs doivent donc rester avec leur petit groupe et ne pas passer d’un à l’autre. M. Faucher assure cependant qu’une trentaine de places ont été rouvertes à ceux qui attendaient.
«Nos gens sont vraiment affectés à des groupes, ce qui fait que ça enlève de la mobilité et en bout de ligne, ça enlève des places au niveau des inscriptions, admet-il. Le groupe qui est formé au début de l’été, c’est le même groupe tout l’été. Nos animateurs ne fréquenteront pas différents groupes pour être des agents contaminants. C’est les directives que nous avons au niveau de la Santé publique. On a toujours ces règles-là à respecter et on le fait comme une organisation qui est responsable pour les enfants et les parents en sachant que ça porte des inconvénients.»