Connaissez-vous bien les voitures électriques?

ENVIRONNEMENT. Le président de l’Association des voitures électriques du Québec (AVEQ), Simon Rioux, démystifie les mythes entourant la voiture électrique.

1. Quels sont les avantages de posséder un véhicule électrique?

Ça permet de réduire son empreinte carbonique en plus d’économiser sur les coûts d’entretien du véhicule, car il y en a peu. On économise également sur les coûts d’utilisation, puisque faire un plein électrique coûte moins cher qu’un plein d’essence. On parle de 1,50 $ par plein pour une voiture qui est 100 % électrique. Et nous ne sommes pas obligés de la charger chaque jour. Certaines atteignent les 160 km d’autonomie.

Aussi, les conducteurs ont découvert qu’ils étaient moins agressifs derrière le volant. Le véhicule est complètement silencieux. Il a une puissance qui est disponible à l’instant et l’accélération est très performante.

Également, le véhicule se réchauffe très rapidement l’hiver grâce à l’électricité. Pas besoin d’attendre que le moteur à essence se réchauffe, puis réchauffe le véhicule.

Finalement, le centre de gravité du véhicule est très bas. Il est stable et tient bien la route. Il est bien ancré sur ses pneus, car la batterie est située dans le plancher.

 

2. Quelles sont les contraintes?

Le coût à l’achat est plus important. Si on prend un véhicule à essence qui coûte 20 000 $, le même modèle 100 % électrique coûtera 32 000 $. On enlève toutefois 8 000 $ du gouvernement [rabais offert par Québec à l’achat ou à la location]. Par contre, on rentre rapidement dans notre argent, car le coût d’utilisation est d’environ 25 $ pour recharger le véhicule par mois, contre 200 $ d’essence par mois pour parcourir la même distance.

Aussi, l’autonomie est parfois restreinte. Il faut être capable de recharger le véhicule de façon régulière. Le réseau électrique est très étendu. Il y a des bornes à haute vitesse qui permettent de recharger le véhicule à 80% en 15 minutes.

 

3. À qui s’adressent particulièrement les véhicules électriques?

Les gens qui habitent la banlieue et qui ont deux voitures pourraient avoir une voiture électrique sur deux. Si ces gens trouvent qu’il y a trop de restrictions pour une longue distance, ils peuvent utiliser leur véhicule électrique pour aller travailler ou se promener en ville. Ça permet de diminuer les coûts.

 

4. Croyez-vous que le futur est prometteur pour l’industrie du véhicule électrique?

Oui, car une des choses qui est très encourageante est que les gouvernements à travers la planète se dotent de lois restrictives sur la pollution que peut émettre un véhicule à essence. À un moment donné, les technologies vont faire en sorte que les manufacturiers ne pourront plus créer de véhicules à essence, car les normes seront à zéro émission carbonique.

La question n’est plus de savoir si je vais acheter un véhicule électrique, mais quand je vais l’acheter.

 

Portrait de la situation

D’après l’AVEQ, les ventes de voitures qui ne consomment pas d’essence doublent chaque année.

«Le Québec est le champion au Canada, alors que 50 % des ventes au pays sont au Québec», affirme le président Simon Rioux

En date du 30 avril, 9,763 véhicules électriques avaient été vendus dans la province.

Près de 980 bornes de recharge sont disponibles au Québec.

Selon l’AVÉQ, le propriétaire moyen au Québec est un homme âgé d’environ 45 ans dont le salaire annuel médian est de 65 000 $.