De plus en plus de bouches à nourrir pour le Club des petits déjeuners

SOCIÉTÉ. Cette année encore, plusieurs écoles ont fait des demandes au Club des petits déjeuners afin de bénéficier d’un de leurs programmes nutritifs, mais sans succès. Selon Catherine D’Amour, conseillère au programme chez l’organisme, le Club des petits déjeuners doit avant tout s’assurer de la pérennité des programmes déjà installés.

Dans la région de l’Estrie, une trentaine de programmes soutiennent environ 3000 élèves chaque matin. Cependant, la demande est en constante évolution, avec de nouvelles écoles sollicitant de l’aide et des écoles bénéficiant déjà du programme, mais anticipant une augmentation de la demande. Alors que durant la rentrée 2022-2023, cinq écoles de Granby avaient effectué une demande au Club des petits déjeuners pour bénéficier d’un tel programme, l’organisme préfère ne pas avancer de données pour l’année en cours.  » On reçoit toujours des demandes de soutien de la part des écoles aux quatre coins du pays, ce sont des données qui évoluent rapidement. On ne peut pas donner de chiffres, mais on tient compte de toutes les demandes passées ou actuelles « , explique Catherine D’Amour.

Selon Catherine D’Amour, l’inflation, caractérisée par l’augmentation des prix des denrées alimentaires, des coûts de transport et des frais généraux, impacte directement l’organisme qui dessert plus de 500 écoles à travers le Québec. « On enchaîne les contextes qui nous fragilisent. On parle de la pandémie, qui n’est pas si loin derrière, mais on pense également au contexte inflationniste qui fait en sorte qu’il y a plus de demande et de besoin (…). Ça fait en sorte que nos revenus n’augmentent pas autant que nos dépenses », mentionne la conseillère au programme chez le Club des petits déjeuners.

Alors que l’organisme a décidé de fermer son programme d’aide pour cette année encore, la conseillère explique que l’enjeu est avant tout d’assurer le soutien des nombreux programmes déjà installés dans la province. « Il faut qu’on soit prudent dans nos choix, on a déjà beaucoup de programmes au Québec dans lesquels nous sommes engagés années après année. Ce sont des coûts qu’il faut continuer à budgéter et on doit s’assurer de fournir des aliments de bonne qualité. Tout cela fait en sorte qu’on ne pense pas ouvrir de nouveaux programmes à l’heure actuelle », fait-elle savoir.

Afin de subvenir à toute la demande à travers le pays, le Club des petits déjeuners compte notamment sur la générosité des donateurs, mais également sur de nombreux partenaires. La campagne de la rentrée scolaire, la plus importante campagne de financement du Club des petits déjeuners, se poursuit jusqu’à la fin du mois de septembre. Pour faire un don en ligne, visitez le www.clubdejeuner.org/rentree2023/.