Décès de Jean Langevin : Bromont se recueille

BROMONT. Les témoignages à l’égard du directeur général de la ville de Bromont, Jean Langevin, décédé tragiquement vendredi (16 septembre) s’accumulent. Encore ébranlés, les employés et les élus de Bromont se recueillent et de l’aide psychologique leur est offerte.

Les drapeaux sont en berne depuis samedi. Sur la porte d’entrée de l’hôtel de ville, deux anciens employés de la municipalité ont écrit un message de soutien au feutre bleu poudre.

Le décès du directeur général laisse un grand vide. La porte de son bureau est fermée. Le bureau de la responsable des communications, Catherine Page, se retrouve juste en face. «Je n’en reviens pas. Je suis encore sur l’adrénaline», indique celle qui a appris la nouvelle en même temps que les médias.

«Les employés se recueillent et vivent de la tristesse. Je félicite d’ailleurs mes collègues d’être là l’un pour l’autre. Il y a un fort sentiment de gens qui se serrent les coudes», indique Mme Page.

Cette dernière relève que la priorité a été de prendre en charge les employés et les élus. Ils côtoyaient Jean Langevin depuis près de deux ans. «Tous les services municipaux vont être rencontrés. On peut communiquer ensemble, on peut se retrouver et c’est ce vide-là qu’on veut combler pour le moment. C’est un exercice très salvateur», dit-elle.  
 
La mairesse de Bromont, Pauline Quinlan, est encore sous le choc. «Ça ne s’explique pas, souligne-t-elle. On peine à réaliser qu’il n’est plus là et on réalise aussi que la ville doit continuer de fonctionner. On veut que nos employés puissent continuer leur travail et que s’ils ont besoin d’aide, c’est offert. Il y a de l’aide psychologique et de l’aide pour se faire rassurer. On pense à toutes sortes de choses lorsqu’arrive un drame comme celui-là.»
 
En apprenant vendredi soir qu’un homme était décédé lors du Circuit Bleu Charles-Bruneau et sachant que M. Langevin et une employée de la Ville y prenaient part, l’élue raconte avoir envoyé un message à son directeur général. «Je lui ai envoyé un courriel en soirée. Je voulais qu’il me donne des nouvelles de lui et de l’employée. Il ne répondra jamais à mon courriel.»

Catherine Page rapporte que M. Langevin s’était porté volontaire pour accompagner l’employée en question au Circuit bleu Charles-Bruneau et qu’«il y allait avec enthousiasme».

Un excellent directeur général
Pauline Quinlan n’a que de bons mots à l’égard de son directeur général. «M. Langevin était un excellent directeur général. Il faisait travailler son équipe ensemble et je pense que l’ensemble des dossiers peut être poursuivi parce que justement il faisait confiance à ses directeurs», souligne Mme Quinlan.

Elle ajoute que le directeur général était un «homme foncièrement bon», «très informé», «respectueux» et «intelligent».

En deux ans, Jean Langevin avait développé de nombreux projets, dont celui des véhicules électriques en autopartage. «Il en était particulièrement fier», laisse savoir la mairesse.

Le directeur des finances de Bromont, Richard Joyal, assurera l’intérim.

Un long parcours professionnel
Selon Mme Quinlan, le directeur général était un homme sportif qui aimait les sorties en plein air. «Il nous racontait ses nombreuses promenades. […] On avait hâte qu’il revienne de son expédition (Circuit bleu Charles-Bruneau) et qu’il nous la raconte», relate l’élue.

Jean Langevin était directeur général de Bromont depuis octobre 2014. Il avait occupé les mêmes fonctions à Deux-Montagnes de 2011 à 2014. Il avait également été directeur général au Centre de recherches et d’expertise en infrastructures urbaines (CERIU) ainsi que conseiller aux politiques au sein de l’Union des municipalités du Québec (UMQ).

Jean Lanvegin avait un pied-à-terre à Bromont et une résidence principale à Montréal.

Ce sont les proches de M. Langevin qui s’occupe du service funéraire. Selon Mme Quinlan, les services funéraires auront lieu à Montréal dans les prochaines semaines.