Dépenses des candidats aux municipales de Granby: de 0 $… à près de 25 500 $!
ÉLECTIONS. Ce n’est pas toujours celui ou celle qui sort les plus gros sous qui gagne à tout coup son élection. C’est du moins la conclusion qui ressort des rapports des dépenses électorales des candidats du dernier scrutin, récemment déposés à la Ville de Granby et analysés par le GranbyExpress.
Le 5 novembre dernier, le maire sortant, Pascal Bonin, a été réélu avec une avance de plus de 5000 voix sur son plus proche rival, Yves Bélanger. Pour y parvenir, le premier a dépensé 19 030 $, soit 6454 $ de moins que le second. Ces montants incluent toutes les dépenses déclarées, et non pas seulement celles qualifiées d’électorales, c’est-à-dire effectuées durant la période officielle de la campagne. Plus de donateurs ont toutefois pris part à l’effort pour encourager M. Bélanger, qui a récolté au total 8960 $ en contributions, que Pascal Bonin (4200 $).
Notons que la deuxième victoire de M. Bonin aura coûté beaucoup moins cher que sa première, en 2014. La somme totale se chiffrait à 32 654,38, dont 7249,31$ de «montants non inclus», c’est-à-dire non admissibles.
Comme ce fut le cas au niveau des votes récoltés (1,82 % des voix), le troisième candidat à la mairie, Carl Bouvier, ferme la marche au niveau financier. Son agente officielle a en effet déclaré ne pas avoir payé un seul sou, ni reçu la moindre contribution pour sa campagne électorale à la mairie. Il est d’ailleurs le seul candidat à n’avoir soumis aucune dépense.
Du côté des candidats aux postes de conseillers, les sorties d’argent totales varient de 108,04 $ (Rénald Perreault, défait dans le district six) à 4062,57 $ (Stéphane Giard, réélu dans le district un). Trois conseillers ont été élus et ne sont pas ceux ayant dépensé le plus pour y parvenir. Il s’agit de Denise Tremblay, qui a effectué un retour au siège numéro six (3152,59 $) ainsi que les deux nouveaux venus à la table du conseil, Alain Lacasse dans le cinq et Catherine Baudin dans le dix. Ils ont respectivement sorti de leur bourse 2201,16 $ et 1837,19$.
Respect du plafond
Suite à un premier tour d’horizon des rapports déposés par les agents officiels des candidats, il semble que ces derniers aient tous respecté le seuil maximal de dépenses électorales permis, tant pour la course à la mairie que pour les postes de conseillers. Ce chiffre, fixé au prorata de la population, est fixé à 26 214,75 $ pour un candidat briguant la mairie. Il varie de 3260,70 $ (district 9) à 3618,90 $ (district 10) pour les différents quartiers.
Le dossier des élections est encore bien loin d’être clos, du moins administrativement parlant. Le trésorier de la Ville de Granby, Jean-Pierre Renaud, devra procéder à la vérification de ces documents, un processus qui pourrait prendre de deux à trois mois. «Je vais procéder à une analyse de toutes ces dépenses, je vais aussi passer en revue toutes les contributions politiques, les emprunts. J’ai un programme de vérification assez exhaustif à suivre pour chacun des rapports», explique-t-il. Notons que la Ville rembourse 70 % des dépenses électorales admissibles soumises dans le cadre de ce rapport.
Brochu se fait attendre
De tous les candidats ayant pris part au dernier exercice démocratique, un seul n’a pas remis son rapport dans les temps exigés, c’est-à-dire avant le lundi 5 février à 16h30. Il s’agit de Ian Brochu, qui a brigué les suffrages dans le district numéro deux, où l’ex-conseiller Jean-Luc Nappert avait finalement été réélu. En date du 9 février, ce dernier n’avait toujours pas déposé le document en bonne et due forme. «À partir du moment où le candidat n’a pas déposé, j’en informe le DGE, ce que j’ai déjà fait. La suite des choses relève du DGE. C’est eux qui vont déterminer quelles sont les sanctions qui seront applicables», explique le trésorier à la Ville de Granby, Jean-Pierre Renaud.
Joint par le GranbyExpress, M. Brochu a indiqué avoir l’intention de déposer le document incessamment afin de régulariser sa situation.