Des GPS dans les autobus de Granby
TRANSPORT. Les autobus sont-ils vraiment à l’heure? Combien de temps dure chaque circuit? Des questions simples auxquelles le service de transport en commun de Granby peut difficilement répondre pour l’instant. Afin d’y remédier, la Ville s’apprête à munir ses autobus de GPS.
L’investissement en achat d’équipement et en installation coûterait 20 315$ à la municipalité. De son côté, le partenaire qui assure la gestion du service, Autobus Granby inc., assumerait «les coûts d’entretien, la programmation, la formation et les frais de réseau pour les données.»
Dans la résolution adoptée par le conseil municipal, on justifie la démarche par un souci «de saine gestion» et pour «répondre aux plaintes des usagers et à l’interopérabilité avec le service de taxi-bus».
Jean-Pierre Renaud, directeur général adjoint et responsable du transport en commun à la Ville de Granby, parle d’un besoin d’obtenir «un minutage du réseau». «Ça va permettre de répondre aux plaintes de citoyens. En ce moment, on doit s’en remettre à la confirmation du chauffeur», précise-t-il.
Un argument que partage le maire Pascal Bonin qui mentionne qu’il n’y a aucun moyen de prouver si oui ou non le chauffeur était en retard lorsqu’une plainte est déposée.
Deux chauffeurs rencontrés au terminus de la rue Centre ont confirmé à GranbyExpress.com qu’ils sont d’accord avec la démarche. «Si ce n’est pas pour être utilisé contre les chauffeurs, c’est une bonne chose. Ça va permettre de répondre aux chialeux qui appellent au bureau pour se plaindre», a confié l’un d’eux.
Outil d’espionnage?
Bien sûr, la présence d’un système de géolocalisation peut être perçue comme un outil d’espionnage contre les chauffeurs. Ce que nie Jean-Pierre Renaud, mais pas le maire Pascal Bonin.
En point de presse après la séance publique de septembre, le maire a déclaré aux médias que le système permettrait de «savoir si un chauffeur a fait son stop».
Réseau intelligent
Une fois le système implanté, la prochaine étape consiste à développer une application pour permettre aux usagers de suivre l’autobus en temps réel sur leurs appareils mobiles. Un futur pas trop éloigné si l’on en croit Jean-Pierre Renaud.
«On pourrait être rendu là en 2016», annonce-t-il.