Dialoguer pour prévenir le pire

PRÉVENTION. La 28e  Semaine nationale de prévention du suicide se tiendra du 4 au 10 février prochain. À l’occasion de ces journées ayant pour thème «Parler du suicide sauve des vies», le Centre de prévention du suicide de la Haute-Yamaska (CPSHY) espère contribuer à délier les langues et ouvrir les oreilles relativement à cet enjeu.

Pas toujours facile de trouver les bons mots pour exprimer sa propre détresse ou questionner un proche à savoir s’il a des idées suicidaires. «Des fois, on a l’intention d’en parler, mais on ne sait pas trop comment et on ne veut pas se mettre les pieds dans les plats», admet d’emblée la formatrice en prévention du suicide, Claudie Lessard. Or, pour contribuer à ouvrir le dialogue, qui peut lui-même contribuer à réduire le taux de suicide, un nouveau site Internet fera son apparition le 1er février:  www.commentparlerdusuicide.com.

«Sur ce site-là, […]  on retrouve des messages tous faits ou des outils, soit pour aborder un  proche, aborder quelqu’un qui nous inquiète ou quelqu’un qui a perdu quelqu’un par suicide», précise Mme Lessard. Cette dernière invite d’ailleurs les personnes en éprouvant le besoin à consulter la page, qui sera lancée par l’Association québécoise de prévention du suicide.

Au courant de la semaine, une campagne publicitaire traitant des fausses croyances relativement au suicide sera entre autres diffusée sur les ondes de Rouge-FM, en partenariat avec le Centre de prévention du suicide-Estrie ainsi que le Regroupement des ressources communautaires en santé mentale de l’Estrie.

À vos calendriers!

Deux activités sont également à l’horaire chez nous dans le cadre de la Semaine nationale de prévention. Fidèle à son habitude, le CPSHY offrira au grand public d’assister, le 29 janvier, à la conférence d’ Étienne Boulay intitulée Comment donner plus de sens à sa vie?.  «On ne cherche pas à parler de suicide ou de prévention suicide comme telle, mais on veut particulièrement travailler sur nos facteurs de protection, donc notre estime de soi, notre confiance en soi, nos outils personnels», explique le directeur général de l’organisme, Yves Bélanger. Les laissez-passer, offerts gratuitement, sont directement disponibles au Palace.
Une activité de reconnaissance visant à souligner remercier les personnes ayant initié des activités de financement au bénéfice du Centre au cours de l’année 2017-2018 se tiendra quant à elle le 8 février prochain. Une soixantaine de personnes devraient être honorées lors de cet événement.

3315,65 $ pour la cause

Si le CPSHY a pu compter sur une année exceptionnelle en matière de dons et d’activités, une initiative a récemment retenu l’attention, soit la Marche pour la Vie. Cette activité, qui s’est tenue à Farnham le 7 janvier dernier, a été organisée par une élève de cinquième secondaire de l’école Jean-Jacques-Bertrand, Mélodie Millette-Lamoureux. «Malgré le froid intense, j’ai quand même eu la participation de 137 marcheurs et le double de donneurs», résume la jeune femme, dont le père s’est enlevé la vie lorsqu’elle était âgée de onze ans. La conférence de presse lançant la Semaine nationale de prévention du suicide, le 16 janvier, a d’ailleurs été l’occasion, pour l’étudiante, de remettre les sous récoltés grâce à cette initiative, soit 3315,65 $. «Le but de ma marche, c’était surtout de faire parler du suicide, parce que c’est considéré comme un sujet très tabou», a-t-elle spécifié tout juste avant la remise officielle du chèque.

Rappelons que le CPSHY offre des services gratuits, par exemple une ligne d’intervention téléphonique ouverte 24 heures sur 24 et sept jours sur sept : 450-375-4252. L’organisme accueille autant les personnes suicidaires qu’endeuillées en provenance des MRC Haute-Yamaska et Brome-Missisquoi.