Ebola: aucun cas suspect en Montérégie
SANTÉ. Si aucun cas du virus Ebola n’a été diagnostiqué au Canada, ni au Québec jusqu’à présent, les salles d’urgence de la Montérégie se préparent, assure l’Agence de santé et des services sociaux (ASSS). Des simulations de cas sont en préparation, mais certains établissements ont déjà eu à faire face à quelques cas potentiels, a appris GranbyExpress.com.
«En Montérégie, nous n’avons pas eu de cas suspect où on a dû demander des tests, mais nous avons quand même eu deux ou trois situations où les gens se sont posé des questions», indique Dre Patricia Hudson, coordonnatrice du programme de maladies infectieuses à l’ASSS de la Montérégie. Cette dernière n’a cependant pas voulu dévoiler le ou les établissements touchés par ces cas potentiels. «C’est une information que je ne peux pas divulguer. De toute façon, que ça aille été dans un centre ou dans un autre, il faut s’assurer que les procédures sont en place, qu’elles sont connues et qu’on s’assure que c’est appliqué au quotidien, partout et en tout temps», ajoute-t-elle.
Cela dit, l’ASSS de la Montérégie anticipe de faire des simulations prochainement. Mais un important exercice de réflexion s’impose au préalable afin d’établir les bons critères d’évaluation. Le but? Identifier les failles. L’achat de nouveaux équipements de protection fait aussi partie des analyses.
Questionnés sur leur niveau de préparation en lien avec la gestion potentielle d’un cas d’Ebola, les Centres de santé et des services sociaux de la Haute-Yamaska et La Pommeraie ont référé GranbyExpress.com à l’ASSS. Cette dernière a un rôle de soutien auprès des établissements de santé. «On s’assure qu’ils soient équipés et outillés pour être capables de reconnaître des cas», poursuit Dre Hudson.
Protocoles à suivre
«Là où on a des attentes particulières, c’est au triage dans les salles d’urgence des établissements. En Montérégie, on n’a pas de centre désigné [pour traiter Ebola], mais on a quand même dix salles d’urgence. On s’attend qu’à ces dix salles-là, les gens soient capables d’identifier un cas et de faire les premières étapes d’évaluation jusqu’à ce qu’on aille les résultats d’un test pour un cas suspect», enchaîne la spécialiste. Un patient d’âge adulte infecté par le virus Ebola serait transporté par une équipe spécialisée vers l’hôpital Notre-Dame, affiliée au CHUM, tandis qu’un enfant serait soigné à l’hôpital Sainte-Justine.
«On demande aux établissements d’être en mesure de gérer les 24 premières heures d’un cas suspect, mais en pratique, les résultats arrivent en l’espace de quelques heures», précise Dre Hudson. L’échantillon sanguin prélevé sur le malade est pris en charge par une équipe spécialisée du Laboratoire de santé publique du Québec qui le transporte selon des procédures spéciales jusqu’à ses locaux où les analyses sont conduites. «Généralement, une fois que le test est rendu, ça prend à peu près quatre heures avant d’avoir un résultat», note la médecin.