Granby: pas de changement pour contrer les vers blancs

ENVIRONNEMENT. Au moment où une crise du ver blanc y est constatée, les élus de Granby ont décidé à l’unanimité de ne pas apporter de modifications à la réglementation municipale en matière d’épandage de pesticides.

Le maire, Pascal Bonin, a tenu à faire une mise au point à ce sujet lors du début de la séance régulière de lundi. «Aucun pesticide n’est interdit à Granby. On a entendu dire que le conseil ou la Ville avait banni certains produits. C’est faux […]. Cependant, l’utilisation est permise lorsqu’il y a une infestation», a-t-il précisé.

Un citoyen dont le terrain est touché peut, après l’obtention d’une attestation par un expert, demander à la Ville la délivrance d’un permis temporaire permettant l’application de pesticides de synthèse. Cette requête, facile et rapide à remplir, peut être faite en personne à l’hôtel de ville ou en ligne, sur le site Web de la Ville (www.ville.granby.qc.ca).
Un rendez-vous avec un conseiller en environnement sera ensuite prévu dans les 48 heures suivant cette demande.

Ce dernier validera l’infestation et si requis, approuvera le permis. L’administration municipale profite d’ailleurs de cette occasion pour présenter les solutions de remplacement aux pesticides ainsi que les principes de lutte intégrée. « On veut passer du temps avec les citoyens et leur expliquer, fait valoir M. Bonin. Ce n’est pas juste de dire de faire une chose ou une autre».

Pas de solution miracle

Il n’y a toutefois aucune solution miracle qui parviendra à décimer les vers blancs qui grouillent déjà dans votre pelouse. «L’arrosage qu’on va effectuer cette année, si vous êtes infestés, c’est pour stériliser les œufs pour l’année d’après. Rien ne va tuer les adultes que l’on a présentement sur nos terrains», précise le premier magistrat.

L’efficacité des produits n’est pas garantie, ajoute-t-il: «Il y en a qui fonctionnent, il y a qui ne fonctionne pas. Ce qu’on veut dire, c’est qu’il n’y a aucun produit actuellement, naturel ou de pesticide, qui a 100 % de réussite».
Des mesures peuvent toutefois être mises en branle par les propriétaires pour contrer les vers blancs. On suggère entre autres de conserver l’herbe de son terrain à une hauteur d’environ trois pouces.

«Arrêtez d’avoir une monoculture, les gens qui sèment seulement du gazon pur, avec de l’azote en plus, créent des problèmes au lieu de les régler. Il faut semer du trèfle, du micro trèfle, du lin, il y a plein de sortes», explique le maire. On suggère également de laisser le gazon fraîchement coupé sur la pelouse.

Plus d’information

Pascal Bonin admet que la Ville n’a pas suffisamment informé les citoyens relativement à cet enjeu. «Je prends personnellement le blâme. […] Il faut donner une information de pointe aux citoyens pour réussir à pallier à ce problème-là», a-t-il fait valoir.

La Ville a toutefois rectifié le tir en lançant une campagne d’information. La prochaine édition du Granby vous informe contiendra d’ailleurs  une foule de renseignements sur la question. Notons que le 29 mai dernier, 120 personnes ont assisté à une conférence portant sur le contrôle de ces bestioles; d’autres événements du genre devraient d’ailleurs suivre.