Immobilier: une augmentation des préavis à Granby

ÉCONOMIE. Le nombre de préavis d’exercice s’est élevé à 61 à Granby pour l’année 2015, selon des données de JLR Solution foncières. Il s’agit d’une hausse de 56 % par rapport à la même période pour l’année précédente.

Un préavis d’exercice est un avertissement pour lequel un prêteur porte à la connaissance d’un débiteur son intention d’exercer un recours quant à son droit hypothécaire.

«Depuis quelques années, la tendance des préavis d’exercice est stable pour le secteur de Granby. En 2012-2013, il y a une baisse, mais pour 2013-2014 et 2014-2015, il y a eu une légère hausse. Rien de catastrophique toutefois», a expliqué l’économiste de JLR, Joanie Fontaine.

Les délaissements en baisse

Les délaissements ont connu aussi une diminution à Granby au cours des dernières années. Pour la période allant de février 2015 à janvier 2016, la firme JLR en a comptabilisé 22.

Soulignons qu’un délaissement hypothécaire est l’abandon volontaire ou forcé d’un immeuble à la suite d’un défaut de paiement. «L’année 2015 n’a pas été catastrophique. Il y a eu des années pires que ça», confie Mme Fontaine.

À quoi ressemblera 2016?

L’année 2016 est difficile à prédire, estime Joanie Fontaine, de JLR Solutions foncières. Le nombre de préavis pourrait être appelé à augmenter. «Comme il n’y a pas de changement au niveau des taux d’intérêt, ce sont les emplois qui feront foi de tout. Si les gens perdent leurs emplois, c’est possible que l’on voie un peu plus de préavis d’exercice.»

Une saisonnalité pour les mauvaises créances?

Les données de JLR indiquent que de manière générale, les délaissements sont plus élevés en janvier et en mai, alors qu’elles sont plus faibles en février et en décembre. «Une partie de ces résultats peut s’expliquer par le nombre de jours où les avis peuvent être publiés. Il est difficile de déterminer la cause exacte d’un plus grand nombre de délaissements durant certains mois. Par contre, le fait que février est un mois court et qu’il y a plusieurs journées fériées en décembre pourraient partiellement expliquer cette situation», indique JLR par voie de communiqué.

Quant au préavis d’exercice, il y a moins de préavis de manière générale à l’hiver et à l’été, soit dans les mois de décembre, janvier, juin, juillet et août. Ils augmentent généralement au printemps et à l’automne, soit pour les mois de mars, avril, mai, octobre et novembre.

JLR recueille, compile et analyse plus de 500 000 transactions immobilières par année au Québec.