La construction toujours en bonne position à Granby
HABITATION. Pas d’accalmie dans le milieu de la construction à Granby. En dépit de la relâche forcée de quelques semaines en raison de la pandémie, les coups de marteau se sont fait tout autant retentir cette année. Pour les six premiers mois de 2020, un peu plus de 1900 permis ont été délivrés par rapport aux 2107 demandes autorisées l’an dernier pour la même période, selon les récents chiffres compilés par le Service de la planification et de la gestion du territoire de la Ville de Granby.
«Dans une année normale, on connaît une grosse hausse des demandes de mars à mai. Et de juin à octobre, ça se stabilise. Mais à cause de la COVID, le premier gros coup (d’émission de permis) est survenu en avril et en mai», explique Mathieu Goyette, chef inspecteur au Service de la planification et de la gestion du territoire à la Ville de Granby.
«Et juin a été bon cette année. Habituellement, c’est un mois plus tranquille», ajoute le fonctionnaire en entrevue avec le GranbyExpress.
Le portrait de juin (2020) se solde par le traitement de 441 réquisitions alors qu’à pareille date l’année dernière, 335 requêtes ont fait l’objet d’une analyse. «On parle d’une centaine de demandes de plus. C’est un peu atypique pour un mois de juin standard.»
Le report de projets (construction, rénovation, démolition, piscine, etc.) engendré par le confinement pourrait expliquer en partie les demandes tardives cette année, croit M. Goyette.
Au département des nouvelles constructions, 79 permis (126 en 2019) ont été délivrés entre janvier et juin dernier pour un total de 154 logements créés (246 en 2019).
Un bon printemps
Signe la construction se porte bien, les centres de rénovation de la région ont fait des affaires d’or ce printemps. Dès la reprise des activités, les consommateurs ont pris d’assaut ces magasins.
«Ç’a été comme ça tout le printemps. Beaucoup de gens ont rénové leur intérieur et leur extérieur pour améliorer leur milieu de vie», indique Bruno Huyghe, directeur du BMR de Granby. «Pour certains, le budget «vacances» passe dans la maison et dans la cour cette année (…). Notre printemps a été meilleur que celui de l’an dernier parce que les gens sont restés chez eux pour faire des petits projets à la maison.»
À la Quincaillerie Nouvelle-France, le boom printanier a été également perceptible dès les premiers jours du déconfinement.
«J’ai plus d’activités à mon magasin depuis la pandémie.» «Ce qu’on entend, c’est que les gens vont mettre plus d’argent dans leur environnement», confie le propriétaire du commerce de la rue Saint-Charles Sud, Jean-Marc Perron.
Selon le quincaillier du centre-ville de Granby, les travaux de rénovation de rénovation et de bricolage ont la cote cet été. Peinture, teinture, patio, jardinage. «Juste dans le jardinage, normalement, mes sacs de terre et de paillis durent quelques semaines. Cette année, tout est parti en une semaine.»