La Guignolée Dr Julien reviendra pour faire du bruit le 10 décembre prochain
Le Centre de pédiatrie sociale en communauté de la Haute-Yamaska (CPSCHY) a officiellement lancé aujourd’hui la 20e édition de la Guignolée Dr Julien qui aura lieu le 10 décembre prochain, l’occasion aussi pour l’organisme de présenter sa nouvelle recrue… le Dr Gilles Julien lui-même.
Cette année, la mouture yamaskoise de la Guignolée du Dr Julien se tiendra à huit endroits en simultané à Granby. Les bénévoles seront présents à la cantine Chez Ben, au IGA Saint-Pierre, aux Galeries de Granby, au Canac, Super C, Métro, Rona ainsi qu’au Shell coin Robitaille et boulevard Pierre Laporte.
Des sites ont également été ciblés à Waterloo, soit au Ultramar au centre-ville et la quincaillerie Surplus Malouin. « On ne fait pas la guignolée au coin des rues parce que ça nous semblait moins pertinent à Granby, que de choisir des sites où des personnes circulent continuellement. Nous avons eu beaucoup d’appui de la part des sites sollicités. Je pense que nous avons bien choisi nos sites, il nous reste seulement à compléter nos équipes de bénévoles pour couvrir tous ces endroits », a indiqué Lorraine Deschênes, présidente du conseil d’administration du CPSCHY.
Les dons reçus lors de la guignolée serviront à financer les Centres de pédiatries sociales en communauté, qui deviennent des acteurs de plus en plus majeurs dans le réseau de la pédiatrie, comme en témoignent les 45 centres présents au Québec. Roxane et son fils Elliot, qui bénéficient des services du CPSCHY, étaient présents lors de cette journée pour témoigner de l’importance de ces organismes. « Pour moi et pour Elliot, la pédiatrie sociale a été une voix et une réelle écoute. Ç’a redéfini mon rôle de mère, on donne de l’affection à nos enfants et après, on se dépose, on diminue le stress parce qu’on sait que cela a un impact sur nos enfants, et on se sent coupable de demander de l’aide (…). On a vu un Elliot se transformer, et je découvre un soutien complet », a indiqué la maman du petit Elliot. « On se sent à la maison », a-t-elle conclu en étouffant quelques sanglots.
Une recrue de taille au CPSCHY
Bien sûr, le spécialiste de la pédiatrie sociale, directeur clinique et président fondateur, le Dr Gilles Julien n’officiera pas toujours à Granby, mais celui-ci agira plutôt à titre de consultant d’expérience et sera présent physiquement au moins une fois par mois. Le médecin était par ailleurs présent dans les bureaux du CPSCHY lors du lancement de l’édition yamaskoise de sa collecte de fonds. » Il y a quelques années, on ne savait pas que les blessures au cerveau des enfants qui viennent des traumas comme les abandons ou les expositions aux violences pouvaient être régénérées. Maintenant, on le sait que oui. On le fait avec brio en pédiatrie sociale et je suis très impressionné de ce que je vois ici à Granby, de l’intensité des services fournis par un jeune centre. »
« Le travail a déjà commencé, on a fait une clinique ensemble il y a quelques semaines et ç’a permis de déboucher quelques dossiers complexes, ç’a permis de valider aussi les orientations qu’on prend dans nos dossiers », a expliqué Sophie Prévost, intervenante au sein de l’organisme. « Chaque mois, il va y avoir une rencontre avec le Dr Julien en présence de l’équipe médicale et psychosociale ainsi que les familles afin de nous guider et de nous prodiguer de précieux conseils, notamment en ce qui concerne les traumas complexes », a soutenu Sophie Prévost.
La venue du docteur au sein de l’équipe s’inscrit également dans la nouvelle vision
du médecin de faire de la Fondation Dr Julien un organisme à la visée philanthropique. En effet, le fondateur lui-même a affirmé que la Fondation souhaite se dégager des services qu’elle donne directement pour mieux financer le réseau des centres de pédiatrie sociale en communauté. « Par ailleurs, je viens à Granby pour essayer de reformater notre façon d’enseigner la pédiatrie sociale », a précisé le docteur Julien qui souhaite amener sa méthode encore plus loin, en travaillant avec les centres de pédiatrie de Granby, Cowansville et Magog pour rendre les équipes plus « performantes ».
« C’est une méthode de coaching. On ne leur (aux familles et aux enfants) donne pas de recettes, on leur donne le goût et la capacité de changer les choses, et ça marche bien. Il y a beaucoup d’intérêt pour cette approche. On a la prétention de penser que la méthode de pédiatrie sociale en communauté devient un acteur majeur dans le réseau de la pédiatrie », a-t-il précisé.
« Le but, c’est de hausser notre qualité de service et notre compréhension des enjeux que les enfants vivent, ains que le niveau d’accompagnement qu’on peut offrir aux enfants et aux familles », a complété Mme Prévost.