La MRC dépose le bilan du Plan directeur de l’eau

ENVIRONNEMENT. La MRC de la Haute-Yamaska a déposé son bilan de mi-parcours 2019 du Plan directeur de l’eau 2017-2021. Ce plan d’évaluation et d’intervention lancé en 2017 est financé par le Fonds vert. Il a été voté il y a treize ans par le conseil des maires de la MRC.

Près de 1,24 M$ seront investis entre 2017 et 2021 dans les huit municipalités du territoire. De ce budget, 200 000 $ ont été dépensés en 2019. «La MRC a activement poursuivi son engagement en matière environnementale, par la mise en œuvre d’actions concrètes pour la santé des lacs et des cours d’eau en Haute-Yamaska. Autant en matière de protection des bandes riveraines, de mise à niveau des installations septiques, de lutte à la pollution ou de contrôle de l’érosion, voire de conservation volontaire des milieux naturels», précise Valérie-Anne Bachand, inspectrice en environnement et chef de projet pour le Plan directeur de l’eau. «Ça contribue à atténuer les impacts des changements climatiques sur les milieux hydriques.»

La MRC a été productive. Elle affirme avoir pu compléter près de 92 % des 60 interventions qu’elle souhaitait mener en 2019 dans le cadre de son Plan directeur de l’eau (PDE) 2017-2021 — Pour des lacs et des cours d’eau en santé en Haute-Yamaska. Selon son dernier bilan, plus de 81 % des bandes riveraines du territoire sont aujourd’hui conformes, même si 350 avis d’infraction ont été envoyés aux nouveaux propriétaires riverains au printemps 2019.

Par ailleurs, de nombreux efforts ont été déployés pour sensibiliser les propriétaires à la pollution, à l’érosion et à la végétalisation des berges. Plus de 1 600 arbustes ont été distribués. La MRC a aussi versé 25 000 $ à l’OBV Yamaska pour soutenir le projet collectif d’amélioration de la qualité de l’eau en milieu agricole du bassin versant du lac Boivin. La MRC en a profité pour procéder à la caractérisation et à la mise à niveau des installations septiques de la région. Près de 88 % des installations non conformes répertoriées depuis 2010, ont été corrigées ou sont en voie de l’être. «C’est un très bon bilan considérant ce que ça représente comme coûts pour les propriétaires.»

Des centaines d’hectares protégés

Un projet triennal mené avec la collaboration de la Fondation SÉTHY a permis «entre 2017 et 2019 de signer 55 ententes visant la conservation volontaire de 865 hectares en Haute-Yamaska» et «55 hectares d’écosystèmes à haute valeur écologique seront aussi protégés à perpétuité grâce à la négociation d’ententes de conservation légale entre la Fondation SÉTHY et des propriétaires privés.» Près de 35 000 $ ont été accordés à la Fondation SÉTHY dans le cadre de ce projet de conservation des milieux naturels.

La qualité de l’eau est considérée comme généralement bonne, selon les analyses réalisées dans 92 % des 24 stations d’échantillonnage des eaux de surface du territoire, notamment en ce qui a trait à la présence de coliformes fécaux « à l’exception de deux stations dont la qualité de l’eau est ressortie mauvaise ou douteuse (en amont et en aval de la station d’épuration de la Ville de Granby)», écrit-on dans ce rapport. Ceci ne veut pas dire pour autant que Granby ne répond pas aux normes en la matière, précise Valérie-Anne Bachand. «Concernant les résultats du programme d’échantillonnage (dont des coliformes fécaux), le temps généralement plus sec, lors des prélèvements de 2019, pourrait avoir contribué à réduire le taux de dilution de certaines sources d’apports ponctuels (dont les rejets d’eaux usées municipales)», explique Mme Bachand. Une mise à niveau prochaine de la station d’épuration de Granby devrait permettre d’améliorer ces chiffres. Sinon, la quantité de phosphore présent dans l’eau s’améliore. Mais environ 70 % des stations sont encore affectées par une concentration élevée en phosphore total (qualité mauvaise ou douteuse).

«On poursuit la mise en œuvre du Plan d’action. Lutter contre la pollution diffuse, l’érosion des berges et protéger les milieux humides figure en tête de liste des priorités de la MRC. «C’est un beau plan d’action qu’on a devant nous», conclut Valérie-Anne Bachand, chef de projet pour le Plan directeur de l’eau, pour la MRC de la Haute-Yamaska.