La persévérance scolaire, ça commence jeune!

ÉDUCATION. Dans le cadre de la Semaine nationale de la persévérance scolaire qui se termine aujourd’hui, maints intervenants du milieu de l’éducation en Haute-Yamaska se sont mobilisés pour dresser un portrait de la situation. Premier constat ? Plus tôt les jeunes à risque sont accompagnés, meilleures seront leurs chances de réussir.

«La cible est qu’il y ait zéro décrocheur», lance Alain Tardif, directeur adjoint des services éducatifs de la Commission scolaire de Val-des-Cerfs devant une soixantaine d’acteurs de tous les milieux réunis dans la salle du conseil municipal de Waterloo pour parler de persévérance scolaire.  

Pour y parvenir, le milieu de l’éducation de la Haute-Yamaska travaille en prévention.

Alain Tardif indique que l’écart entre le nombre de décrocheurs et le nombre de raccrocheurs, soit des jeunes qui retournent sur les bancs d’école après avoir abandonné les études pour un certain temps, diminue.

«Ce que je veux dire par là c’est que le nombre de raccrocheurs a augmenté. Il y a maintenant plus de décrocheurs qui reviennent étudier et ça, c’est encourageant», précise-t-il.

En vrac, selon des données du gouvernement du Québec recueillies en 2011-2012, 25,9% d’élèves en Haute-Yamaska sont sortis en juin 2011 sans diplôme ni qualification et ne sont pas inscrits dans le système scolaire québécois pour l’année suivante. Ce chiffre est de 16,2% pour l’ensemble de la province.

Le directeur adjoint des services éducatifs dit ne pas s’intéresser aux chiffres. «Nous, on est plutôt allé chercher la liste de noms de décrocheurs et on est allé les rencontrer afin de voir ce qui les embêtait. Il y a plusieurs facteurs qui jouent à la réussite scolaire».

En fait, il y a quatre facteurs qui influencent la persévérance et la réussite scolaires des jeunes : familiaux, personnels, scolaires et sociaux. «On travaille en prévention avec les jeunes qui sont vulnérables. C’est du cas par cas parce que les causes sont différentes pour chacun d’eux», souligne Alain Tardif en précisant que peu de commissions scolaires empruntent cette voie.

Trois cas à succès

Comme le thème de cette semaine nationale qui a débuté le 15 février l’indique,  la persévérance scolaire C’est l’affaire de tous

Trois démarches régionales issues de la concertation locale et du financement de la CRÉ Montérégie-Est pour contrer le décrochage scolaire connaissent du succès sur le territoire.

L’école Passage à Waterloo est une école alternative pour décrocheurs de 16 à 24 ans. Il y a trois ans, l’école accueillait cinq élèves. À l’heure actuelle, ce sont 17 jeunes qui arpentent les murs de l’école alternative.

Philippe Chase, un étudiant de l’école Passage, a dit apprécier la flexibilité qu’on lui alloue pour qu’il entreprenne ses études à son rythme.

L’école Passage est portée par le Carrefour Jeunesse Emploi des Cantons-de-l’Est.

Sinon, les ateliers porte-clés sont une forme d’aide au devoir  adaptée pour les enfants vulnérables. La Maison des familles de Granby Région offre ce service à des jeunes des écoles l’Orée des Cantons et Ave Maria.

Puis, les tout-petits de Granby, de Saint-Joachim-de-Shefford et de Sainte-Cécile-de-Milton ont rendez-vous chaque semaine pour des animations avec Galette. Ces rencontrent visent à offrir aux enfants de 2 à 5 ans des activités en lien avec l’éveil de la lecture, le développement de la psychomotricité ainsi que l’univers des arts plastiques.

Une dizaine d’autres projets ont été présentés en rafale à cette conférence de presse, comme les croques livres et les 100 km à vélo.