Le 18 janvier 2015, Granby cesse de fumer
TABAC. Dès janvier, le Défi – Granby cesse de fumer sera mis en branle par le Centre de santé et de services sociaux (CSSS) de la Haute-Yamaska, une façon 2.0 d’arrêter de fumer.
«Arrêter quelqu’un de fumer, c’est un tour du chapeau», lance Dr Patrick Laplante, médecin de famille et instigateur du défi pour expliquer le degré de difficulté de la démarche.
Dr Laplante, qui a notamment suivi des formations d’arrêt tabagique lors de sa formation médicale, a récemment mis sur pied le Défi – Granby cesse de fumer et teste ici une démarche plus contemporaine.
En plus de rencontres d’information et du soutien clinique offert par le personnel médical du CSSSHY, les participants feront partie d’une communauté Facebook. «La page sera animée par les gens du département de santé publique. Ils vont y mettre des informations. Les participants pourront échanger avec la communauté et y retrouver du support. De plus, une adresse courriel va leur permettre d’avoir directement accès à une infirmière-clinicienne et au Dr Laplante», explique Denis Dubé, directeur des communications et des relations publiques au CSSSHY.
Avec ce volet 2.0, le CSSS souhaite ainsi faciliter le contact entre les participants et les autorités de santé publique. «On veut faire un suivi. On va leur demander où ils en sont dans leur arrêt tabagique. L’objectif, c’est de cibler les interventions les plus efficaces», ajoute Dr Laplante.
Une rencontre d’information, au cours de laquelle les aides à l’arrêt tabagique et les détails du programme seront expliqués, se tiendra le 7 janvier prochain. Les participants se donneront ensuite rendez-vous le 18 janvier pour écraser leur dernière cigarette: la démarche humaine et virtuelle débutera.
En s’inscrivant, les gens doivent verser un don symbolique de 20$ à la Fondation du Centre hospitalier de Granby qui va créer un fonds destiné à l’arrêt tabagique. «Ça représente environ le prix de deux paquets de cigarettes», note le médecin de famille.
Le CSSS ne sait pas combien de personnes vont s’inscrire à la première mouture, mais l’organisation ne cache pas qu’elle souhaite «faire un tabac» avec ce nouveau défi. D’autres cohortes pourraient voir le jour au cours des prochains mois. Pour information, il est possible de contacter Chantale Roy, infirmière clinicienne en santé publique au CSSSHY au (450) 375-8000, poste 6161
Longue démarche
Arrêter de fumer est loin d’être une démarche aisée. «Selon des études, ça prend, en moyenne, 3,4 essais avant d’y arriver et pour une personne sur cinq, ça prend quatre tentatives», mentionne Nancy Beaulieu, directrice des soins infirmiers et des programmes de santé publique au CSSS de la Haute-Yamaska. «Mais quand ils réussissent, ils sont contents», ajoute Dr Laplante.
Ce dernier cite des études dont les conclusions démontrent que le tabagisme a un impact sur la santé des gens. «Un fumeur qui fume toute sa vie a 10 ans d’espérance de vie de perdue et si on arrive à faire arrêter de fumer quelqu’un avant l’âge de 35 ans, il ne perd rien en terme d’espérance de vie», indique l’omnipraticien.
Les milliers de produits chimiques qui composent une cigarette créent une forte dépendance chez le fumeur. D’autres facteurs contribuent également à rendre la démarche difficile. «C’est compliqué… Fumer, c’est une habitude de longue date, souvent un fumeur est entouré de fumeurs, les patients ont toujours une cigarette dans les mains… C’est un paquet d’habitudes qu’on doit changer», explique Dr Laplante.