Le Bloc québécois dépose une plainte contre les libéraux

ÉLECTIONS. Le candidat du Bloc québécois dans Shefford, Jocelyn Beaudoin, affirme qu’il a déposé une plainte contre le candidat libéral Pierre Breton. Il l’accuse d’avoir enfreint la loi électorale.

«Les libéraux ont envoyé une lettre dans certaines résidences pour personnes âgées, dont la Croisée de l’Est. Sur cette lettre, il manque la mention "payé et autorisé par l’agent officiel". Ça démontre une éthique libérale douteuse», avance Jocelyn Beaudoin.

Selon lui, la lettre aurait été envoyée par l’équipe libérale à la mi-septembre. Jocelyn Beaudoin aurait déposé une plainte au début du mois d’octobre. «J’ai su cette semaine qu’un enquêteur était attitré au dossier», précise M. Beaudoin.

De leur côté, les libéraux affirment qu’il s’agit d’une lettre de sollicitation adressée aux membres de l’Association libérale fédérale de Shefford. «Le défi que je relève nécessite des ressources de tous ordres. Je me permets de solliciter votre appui en faisant une contribution financière à ma campagne à la mesure de vos moyens», lit-on dans la lettre dont Granby Express a obtenu copie.   

«On a laissé une pile de lettres au bureau de l’entrée de résidences pour personnes âgées. Comme ils nous interdisent de cogner aux portes, on a laissé aux directions la discrétion de la distribuer à nos membres, explique Jean-Claude Tremblay. Quand on sollicite nos membres, nous ne sommes pas obligés de mettre la mention [légale] étant donné que c’est à l’interne.»

Il avoue ne pas être au courant du dépôt de la plainte et de la tenue d’une enquête. Il ne veut pas nuire à cette dernière. «On est bien à l’aise avec ce qu’on a fait. On ne pense pas avoir enfreint la loi. On a fait ça de bonne foi. Si on nous fait des reproches, on verra à changer nos méthodes», dit-il.

Le bureau du Commissaire aux élections fédérales, responsable du traitement des plaintes, ne confirme et n’infirme pas le dépôt de plainte. «Je ne suis pas en mesure de vous donner des informations à ce sujet. La loi m’empêche également de vous confirmer ou infirmer la tenue d’une enquête», répond Michelle Laliberté, porte-parole du Commissaire aux élections fédérales.