Le coroner conclut à un accident

FAITS DIVERS. L’écrasement de planeur dans lequel a péri un homme de 60 ans à Bromont l’an dernier est de nature accidentelle: c’est ce à quoi conclut le coroner dans un rapport rendu public mardi.

Jacques Fontaine a trouvé la mort le 24 septembre vers 16h30 alors que l’appareil dont il était aux commandes, un planeur ASG-29 du constructeur allemand Alexander Schleicher, est parti en vrilles, pointant du nez. L’appareil s’est écrasé dans un champ  à environ un kilomètre de l’aéroport Roland-Désourdy. Il était alors en phase d’approche de la piste 23, d’où il avait décollé environ quatre heures plus tôt.

Vitesse trop basse… et inexpliquée

Suite à son enquête, le Dr Alexandre Crich en vient à la conclusion qu’une vitesse inférieure à celle recommandée compte tenu des conditions météorologiques, 60 nœuds, a été maintenue par le pilote de manière prolongée lors de l’approche de l’aéronef. Une déviation prononcée et inhabituelle de ce dernier a aussi été constatée. «L’enquête du BST (Bureau de la sécurité des transports du Canada) n’a pu établir la raison de l’écart de trajectoire et la vitesse inhabituellement basse lors de l’approche ainsi que la perte de maîtrise de l’appareil par M. Fontaine», précise le rapport.

Plusieurs hypothèses écartées

En plus de la météo,  propice aux activités aériennes au moment du décès de M. Fontaine, le coroner écarte la possibilité d’un problème mécanique. Si le planeur avait été endommagé lors d’un atterrissage deux ans auparavant, les réparations avaient été bel et bien été complétées un peu plus d’un mois avant la tragédie. «Deux vols post-réparations ont été effectués démontrant que le planeur ne présentait aucune anomalie», précise le coroner dans son rapport. L’hypothèse d’un malaise a aussi été abandonnée suite à l’autopsie, tout comme celle du geste volontaire, Jacques Fontaine ne présentant pas d’antécédents médicaux en ce sens. Aucune trace d’alcool ou de drogue n’a par ailleurs été décelée dans son organisme.

Un pilote expérimenté

M. Fontaine possédait un bon bagage en aviation ainsi que les qualifications que requiert le pilotage d’aéronef, renchérit le coroner. Le président fondateur de l’entreprise Géothermie Boréale avait décroché son permis de pilote de planeur six ans avant le drame ; il  avait effectué 148 heures de vol avec ce type d’engin. Il cumulait également près du triple d’heures de vol sur avion et avait obtenu sa licence de pilote privé en 1998.

La victime opérait un appareil de type ASG-29 pour la troisième fois.