«Le gouvernement obtient la note de passage, pas plus»_François Bonnardel

POLITIQUE. Le député de Granby à l’Assemblée nationale, François Bonnardel, n’est pas impressionné par la mise à jour économique présentée hier, par le ministre des Finances, Carlos Leitao.

Le caquiste indique que les surplus engendrés par le gouvernement Couillard ont été faits sur le dos des contribuables. «Habituellement, pour équilibrer un budget, on doit augmenter les revenus par une hausse des taxes et tarifs ou réduire les dépenses. Dans le cas des libéraux, ils ont fait les deux et arrivent avec un surplus de 2,2 milliards de dollars», lance-t-il lors d’une entrevue accordée à Granby Express.

Le leader parlementaire pour la CAQ affirme que dans le cadre financier des libéraux de 2014, le parti avait écrit que les surplus serviraient à diminuer les impôts et à injecter de l’argent dans le Fonds des générations. «On s’attendait à un retour d’impôt considérable. Au minimum, c’est 500 $ par personne ou 1 000 $ par famille qu’on veut. Depuis 2010, 22 milliards de dollars ont été puisés dans les poches des contribuables pour équilibrer les différents budgets», s’exclame le député de Granby. Ce dernier ajoute que depuis 2014, les familles du Québec ont été amputées de 1 300 $ par des hausses de tarifs de toute sorte comme Hydro-Québec, taxes scolaires, taxes municipales, etc. «La classe moyenne étouffe. Elle a besoin d’oxygène. On s’attendait à une certaine reconnaissance. L’abolition de la taxe santé, c’est peu. C’est à peine 70 $ par personne d’ici 2018. À l’origine, cette taxe n’aurait jamais dû exister. La population paie assez d’impôts pour la santé», fait savoir François Bonnardel.

Le député caquiste reconnaît qu’il y a un réinvestissement de l’ordre de 35 M$ du côté de l’Éducation, mais estime que le gouvernement ne fait que saupoudrer à gauche et à droite. Selon lui, le même constat s’applique pour la Santé avec une somme de 100 M$. Il rappelle qu’au final, les gens veulent avoir accès à des services. «Dans une société moderne, ce n’est pas normal qu’il faille attendre 15 heures à l’hôpital avant de se faire soigner. De plus, 25 % de la population de Granby n’a toujours pas accès à un médecin de famille. C’est un constat d’échec», martèle-t-il. 

Du côté du système d’éducation, François Bonnardel, estime qu’il y a encore beaucoup trop d’analphabètes et que le taux de décrochage demeure élevé. Il rappelle que les Québécois auront à se prononcer sur le bilan du gouvernement Couillard en 2018.

Baisses d’impôts en 2017?

Le député caquiste ne sait pas si les libéraux annonceront une diminution d’impôts lors de la présentation du budget cet hiver. «Je pense que le PLQ s’est construit un trésor de guerre. Les libéraux attendent le bon moment pour l’utiliser. On verra pour la suite, mais il est grand temps de penser à la classe moyenne québécoise».