Le Syndicat des profs dénoncé par ses employés

ÉDUCATION. L’arroseur arrosé? Le Syndicat des employés de syndicats d’organismes collectifs du Québec (SEESOCQ) dénonce l’attitude cavalière du Syndicat de l’enseignement de la Haute-Yamaska (SEHY) à l’endroit de deux conseillères, victimes d’harcèlement.

Le SEESOCQ indique par voie de communiqué que deux de ses conseillères syndicales d’expérience sont victimes de despotisme par le SEHY. Depuis quelques mois, neuf griefs auraient été déposés contre le syndicat employeur à propos d’harcèlement psychologique.

«Le Syndicat de l’enseignement de la Haute-Yamaska tente de discréditer ces employés. L’une d’elle est en congé de maladie et une autre qui revenait d’un tel congé, a démissionné il y a quelques semaines. La situation est devenue critique», affirme, Richard Vennes, président du SEESOCQ.

Le Syndicat des employés de syndicats et d’organismes collectifs du Québec ajoute que le SEHY souhaite abolir les deux postes en question à compter du mois d’août prochain.

«Depuis quelques semaines, le SEHY fait subir de l’isolement à ces employés ainsi qu’un contrôle de leur travail. Le syndicat demande carrément des rapports quotidiens des gens à qui elles parlent, des sujets abordés et de la durée des appels. Elles sont rendues de simples exécutantes. Nous sommes devant un syndicat qui crie d’un côté et qui manque de respect et d’intégrité de l’autre», confie M. Vennes.

Des employés qui en ont ras-le-bol

Dans un entretien accordé au Granby Express, le président du SEESOCQ, a indiqué que les employées visées par ces mesures sont exaspérées de la situation actuelle. L’une d’elle est présentement en congé de maladie sans date de retour. La deuxième est revenue d’un congé de maladie prolongée et a démissionné au cours des derniers jours. De plus, il semble que l’employé embauché pour pallier à l’employée en congé de maladie a déposé une plainte pour harcèlement.

«Les deux conseillères sont de bonnes employées. Elles étaient en poste depuis près de 10 ans. Elles ont mêmes reçues des lettres d’appui. Tout allait bien avant cette situation», note Richard Vennes, président du SEESOCQ.

M. Vennes affirme que les délégués seront sensibilisés face à cette façon de faire du Syndicat de l’enseignement de la Haute-Yamaska.

Le SEESOCQ en bref

Le Syndicat des employées et employés de syndicats et d’organismes collectifs du Québec est une organisation de travailleuses et de travailleurs regroupant près de 300 membres, au sein de 95 employeurs. Le SEESOCQ œuvre dans des organisations syndicales et diverses autres organisations collectives de défenses des droits de leurs membres.

Réaction du SEHY

Le président du Syndicat de l’enseignement de la Haute-Yamaska, Éric Bédard, s’est dit surpris de cette sortie du Syndicat des employés de syndicats et d’organismes collectifs du Québec.

«Nous sommes un organisme privé et comme syndicat employeur, nous traitons nos employés comme de l’or. De plus, on prend soin de nos employés et nous sommes un excellent employeur», s’est exprimé M. Bédard.

Ce dernier ajoute que si un employé est victime de despotisme, celui-ci a des droits et des recours.

«Un travailleur syndiqué ou non, qui se dit victime de despotisme peut prendre différents moyens pour faire valoir ses droits comme le code du travail», ajoute Éric Bédard.

Selon M. Bédard, il est possible que ce dossier puisse se rendre devant un tribunal d’arbitrage.