Les Confiturières au Championnat du monde 2020 de la confiture
COMPÉTITION. Les Confiturières de Granby attendent que soient dévoilés les noms des lauréats 2020 avec fébrilité. Deux de leurs confitures sont en lice.
Mais le verdict tombe samedi dernier. Aucune Confituriade n’est attribuée aux Confiturières Nathalie Daguzan et Romane Jouanny à ce mondial bisannuel de la confiture de Beaupuy Lot-et-Garonne en France. «Il y a toujours une petite déception. Ce championnat me permet de sortir de ma zone de confort, de faire travailler mon imagination et pouvoir proposer à ma clientèle le fruit de cette imagination-là», mentionne Nathalie Daguzan, copropriétaire avec sa fille, des Confiturières.
Les Confiturières sont les seules canadiennes à avoir participé au concours. Dans la catégorie Traditionnelle, elles ont concocté une confiture aux quatre fruits composée de fraises, framboises et myrtilles cuites dans un jus de cassis. Puis, pour l’Insolite, un mélange de fraises au jus de framboise, citron confit maison et menthe. «Quand je crée une confiture, je recherche l’équilibre des saveurs au niveau de la texture, des goûts et de l’acidité», explique Nathalie Daguzan.
Un Championnat mondial 2020 qui n’a couronné que des Français, alors que des confituriers de dix pays y ont participé. «Je ne veux pas passer pour une mauvaise perdante… Ce n’est pas un jury international, c’est la petite crotte que j’ai sur le cœur», avoue Mme Daguzan. Les Confiturières ont déjà fait bonne figure à ce concours. Elles ont en 2012 raflé le Diplôme d’honneur de ce championnat mondial avec la confiture Cerise de Terre Cidre de Glace. Puis en 2017, on leur décerne le Prix Coup de coeur, pour la confiture Cerises Exquises.
La petite histoire
Le récit des Confiturières remonte à 2002. Nathalie Daguzan reçoit dans la boutique-traiteur qu’à son mari sur le Plateau-Mont-Royal, une chroniqueuse de Radio-Canada qui parle de ses confitures. Elle vend alors en une semaine la production de tout en été. «Je me dis, il y a peut-être quelque chose à faire avec ça?» L’expérience se poursuit à Saint-Paul-D’Abbotsford et maintenant depuis un an, à Granby. Romane Jouanny, diplômée de l’ITHQ se joint à elle en tant qu’associée majoritaire et présidente des Confiturières.
Se projeter vers l’avant
Les affaires roulent pour Les Confiturières qui distribuent maintenant leurs produits à l’échelle de la province. Le duo mère-fille n’exclut pas d’étendre ses tentacules. «Une grosse partie de notre entreprise est un service de transformation auprès des producteurs locaux. On approche de la quarantaine de clients», explique Nathalie Daguzan. Ce modèle d’affaires pourrait déboucher d’ici cinq ans sur la création d’une entreprise de transformation avec un laboratoire fédéral. Ceci va leur permettre d’exporter au Canada et à l’étranger.
Pour l’heure, Les Confiturières étalent leur savoir-faire avec une belle sélection de confitures permanentes et éphémères, mais aussi, en proposant macarons, dulce de leche, marinades et sorbets.