«Les jeunes doivent s’intéresser plus à la politique municipale»_Xavier Léger.

MUNICIPAL. Une dizaine de membres de la Commission des jeunes élus et élues de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) étaient de passage à Granby, aujourd’hui, afin de discuter des enjeux prioritaires qui vont mobiliser la Commission en 2017. L’organisation qui se déplace à travers le Québec souhaite inciter les jeunes à s’intéresser un peu plus à la politique municipale.

Avec la tenue des élections municipales en novembre prochain, l’organisation s’est donnée pour objectif de joindre les jeunes en les invitant à aller voter. Une campagne sera lancée ce printemps via les médias sociaux. «C’est important que les 18-34 ans puissent s’exprimer. Si les jeunes s’intéressent plus à la politique municipale, ça va faire une province plus intéressante et plus intéressée à suivre la politique», a raconté le vice-président de la Commission, Xavier Léger.

Parmi les sujets abordés lors de cette première réunion de l’année 2017, notons le projet de loi 122 qui reconnaît les municipalités comme gouvernement de proximité et le déploiement de la stratégie d’action jeunesse 2016-2020.  

La Commission des jeunes élus et élues du Québec se penche aussi sur d’autres dossiers comme la participation citoyenne, l’implication des jeunes dans les décisions municipales et la conciliation entre la vie politique et la vie familiale. «On tente de faire sortir l’idée que la politique municipale est une deuxième carrière. Ce n’est pas de la préretraite», laisse entendre Xavier Léger, qui est conseiller municipal à la Ville de Longueuil.

Aux yeux de M. Léger, la politique municipale est encore méconnue par les gens âgés de 18 à 34 ans. À preuve, bien que 21%  de la population soit âgée de moins de 35 ans, à peine 9% des élus sont âgés de 35 ans et moins. «C’est moins populaire politiquement comparativement à la politique provinciale ou fédérale. Par contre, c’est celle qui a le plus d’impact. C’est pour ça qu’on veut intéresser les jeunes à la politique municipale. On aimerait qu’il y ait plus d’enseignement de cette politique dans les écoles notamment», lance le vice-président de la Commission des jeunes élus et élues du Québec.

L’organisation est apolitique, n’a pas d’agenda et ne suit aucune ligne de parti. «Chacun sort le meilleur de lui-même et tout le monde tente de contribuer à sa façon», ajoute M. Léger.  

L’économie de partage

La Commission des jeunes élus et élues du Québec désire démocratiser l’économie de partage. «C’est quelque chose qui touche les jeunes. On veut sensibiliser les autres élus à cet aspect. Lorsqu’on parle d’économie de partage, ça peut simplement être que certaines villes se prêtent du matériel. Les gens de 50 ans et plus sont moins familiers avec ça. L’économie de partage, ça ne se résume pas uniquement à une entreprise», souligne l’élu.

Enfin la rencontre qui avait lieu à Granby a aussi permis à la Commission de discuter de plusieurs projets en cours à l’Union des municipalités du Québec (UMQ) comme l’adhésion des municipalités au Plan municipal d’emplois pour les jeunes des centres jeunesse.