Les policiers et la Ville se rencontrent
COURTOISIE. Une rencontre «très positive», «super cordiale» et «respectueuse». Le président de la Fraternité des policières et policiers de Granby (FPPG) et le maire de Granby s’entendent pour dire que la rencontre organisée, mercredi, entre les deux parties – une première depuis 2002 – a été un succès. S’il y a ouverture aux dialogues, les deux clans restent toutefois bien campés sur leurs positions initiales.
«Ça a duré beaucoup plus longtemps que je croyais. Nous avons été 2h30 ensemble», indique Frédéric Boulet, précise le président de la FPPG. Il affirme avoir pu parler, entre autres, du mécontentement des policiers relié au projet de loi 3 sur les régimes de retraite. De son côté, le maire Pascal Bonin rappelle que la Ville de Granby continue à appuyer la position de l’Union des municipalités du Québec.
«Chacun est resté sur sa position, mais il y a de l’ouverture à la discussion», indique le maire de Granby, Pascal Bonin. «Il y a toujours le point divergeant concernant la liberté d’expression, mais cette rencontre a permis de rétablir les ponts, d’établir des balises et d’établir une nouvelle façon de communiquer», poursuit M. Boulet en faisant référence à l’effet «téléphone arabe» que peuvent avoir, parfois, les communications procédurales et via avocats.
Le maire de Granby Pascal Bonin, le président de la FPPG Frédéric Boulet, le vice-président de la Fraternité Dominic Côté, le conseiller municipal Jocelyn Dupuis, la directrice des ressources humaines Mélissa Mercure et le directeur général de la Ville Michel Pinault ont participé à la rencontre.
Et la suite?
Aucune autre rencontre n’a été planifiée, «mais on s’est laissé sur une bonne note, signe que ça a bien été. Si on est capable de se parler, c’est un bon départ», croit Frédéric Boulet.
De son côté, le maire Bonin précise qu’il va laisser aux différents participants «le temps de mûrir cette rencontre, mais ma porte est encore ouverte. La Fraternité représente au-delà de 80 employés municipaux, c’est tout à fait légitime que ma porte reste ouverte. […] Ce qui est important, c’est qu’il y a un lien de créer. On va essayer de bâtir là-dessus pour le futur.»
Jusqu’à preuve du contraire, la FPPG et la Ville de Granby se retrouveront le 4 septembre prochain devant la Commission des relations de travail (CRT) après une demande formulée par les policiers. «[L’audience] est toujours prévue. Il pourrait y avoir du changement s’il y a du développement dans le dossier. Le dossier est toujours ouvert pour moi», conclut Frédéric Boulet.
Rappelons que la FPPG s’est adressée à la CRT pour dénoncer ce qu’elle considère comme être de l’intimidation et une atteinte directe à la liberté d’expression. Cette demande est relative, entre autres, au refus de la Ville de Granby de laisser les policiers afficher leur mécontentement par différents moyens d’affichage.