Les travaux de démolition de l’usine Stanley en pause pour l’été

MUNICIPAL. Les travaux de démolition de l’usine Stanley, qui ont débuté en février, feront relâche cet été en raison d’une demande de la municipalité de Roxton Pond.

L’usine Stanley de deux étages qui a été construite en 1907 fait partie du patrimoine immobilier de la municipalité. Sa démolition, repoussée plusieurs fois pour divers scénarios de conservation, a finalement été annoncée en 2014.

À la veille des travaux de démolition majeurs, le conseil municipal a demandé au propriétaire de l’usine, Patrick Charbonneau, de ne pas les entreprendre au courant de la saison estivale.

Le maire de Roxton Pond, Raymond Loignon, explique que cela aurait pu nuire à la circulation et aux commerçants.

M. Charbonneau n’y pas voyait pas d’inconvénients. «On ne tient pas à nuire à quiconque», résume-t-il.

C’est la compagnie Dexsen qui sera en charge du chantier. Cela devra prendre entre une ou deux semaines, croit le propriétaire de l’usine presque centenaire.

Amiante

En février, des travaux de démolition ont eu lieu à l’intérieur de l’usine. Les matériaux contenant de l’amiante ont été décontaminés. La tuyauterie, des pièces de bois ainsi que les fenêtres à carreaux, près de 300, ont été retirées, explique M. Charbonneau.

Les travaux ont repris de plus belle en avril, mais des tuyaux cachés au sous-sol contaminés par l’amiante ont ralenti les pelles et les rétrocaveuses. 

Récupération

C’est la partie qui longe la rue Stanley qui sera démolie, soit l’équivalent de 60 000 pieds carrés.  

Un bâtiment se retrouvant à l’arrière de l’usine Stanley sera conservé. Il sera rénové et sera loué à des fins commerciales ou industrielles, mentionne M. Charbonneau.

Pour ce dernier, il était important de récupérer le maximum de matériaux. «Nous ne voulons rien, ou presque, envoyer à l’enfouissement», dit-il. Les pierres, le bois et les fenêtres à carreaux ont d’ailleurs déjà trouvé preneur.

Patrick Charbonneau, propriétaire de l’usine depuis 1998, avoue que ce n’est pas sans un pincement au cœur qu’il la regardera crouler sous le pic des démolisseurs. «C’est clair que quand on l’a acheté, le but n’était pas de la démolir. On avait des projets, mais pour plusieurs raisons, ils n’ont pas fonctionné», conclut-il.