Maison abandonnée sur la rue Conrad: Granby entame des procédures judiciaires 

MUNICIPAL. N’ayant pu obtenir la collaboration du propriétaire du 579, rue Conrad à propos de la résidence laissée à l’abandon depuis une dizaine d’années, la Ville de Granby entreprend des procédures judiciaires afin d’exécuter la démolition des lieux.

Maison en décrépitude, herbes longues, végétation envahissante, visites régulières du service incendie (installations électriques non conformes) et du service de police pour des incidents (présence de squatteurs), avis et mises en demeure. Voyant que l’immeuble représente un danger à toute personne qui s’y aventure, la Ville a lancé un dernier ultimatum au propriétaire des lieux, Fraydoun Chabitai, pour l’inviter à démolir la maison. Or, la mise en demeure remise par un huissier le 19 juin dernier au résident de Montréal est restée sans réponse jusqu’à présent.

Devant l’inaction du propriétaire, les membres du conseil ont donné le feu vert, lundi soir, à une demande introductive d’instance en démolition en vertu de l’article 231 de la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme. Dans l’éventualité où la Ville obtiendrait gain de cause auprès de la Cour supérieure, elle pourra ensuite «procéder à la démolition à la place du propriétaire et les frais reliés seront assimilés à une taxe foncière, garantie par le biais d’une hypothèque légale sur l’immeuble», peut-on lire dans la résolution entérinée par les élus.

«On contacte le propriétaire, on n’a pas de retours et c’est dangereux. On demande à la Cour de pouvoir procéder à la démolition. C’est pour cela qu’on a mandaté des avocats pour qu’ils puissent nous représenter», a indiqué la mairesse de Granby, Julie Bourdon.

Lourd dossier

L’adresse visée par cette requête n’en est pas à ses premiers démêlés avec la Ville. Entre 2011 et 2015, des jugements ont notamment été obtenus pour des taxes municipales impayées concernant cette propriété, selon le sommaire décisionnel remis aux journalistes à la séance du conseil municipal.

En 2012, les élus en poste avaient également adopté une résolution afin d’entamer des procédures judiciaires pour cesser l’usage illégal de vente et d’entreposage de véhicules à cet endroit.