Manque de terrains de baseball: le baseball mineur et la Ville de Granby se lancent la balle
MUNICIPAL. Baseball mineur de Granby estime qu’il y a un manque de terrains de baseball à Granby. La perte d’espace au parc Dubuc en raison de la construction du futur centre aquatique n’aide pas la cause, selon le regroupement.
En perdant le parc Dubuc, on est obligé de relocaliser quatre terrains dans des terrains qui sont déjà remplis. Ce n’est pas avantageux pour nous», soutient le président de Baseball mineur de Granby, Jean-Philippe Primeau.
Ce dernier estime que ce sont les plus jeunes qui sont perdants au final. «Nos jeunes joueurs de 8-9 ans perdent la proximité de la Ville. Les parents perdent l’aspect facilitatif», ajoute-t-il.
Aux yeux de M. Primeau, il manque deux terrains à Granby. L’un d’eux serait réservé pour la catégorie moustique. Dans un monde idéal, un terrain double serait une bonne alternative.
«C’est un casse-tête en ce moment. Les pee-wee et midget n’ont pas accès au stade. Nous n’avons donc qu’un terrain pour les 16 à 18 ans. On ne peut pas tasser les ligues de balle-molle. Les disponibilités des terrains vont de quatre à cinq soirs par semaine. Certains matchs sont remis les dimanches et ça bouscule les horaires. Il y a un gros dédoublement», souligne le responsable du baseball mineur.
Jean-Philippe Primeau espère qu’une solution sera trouvée dans un avenir reproché puisque le nombre de joueurs de baseball ne cesse d’augmenter à Granby, ces dernières années. «J’ai une augmentation de 35 % du nombre d’inscriptions. Nous sommes passés de 143 joueurs à 200 joueurs et de 11 équipes à 15 équipes. Cette saison, j’ai 100 joueurs pour les niveaux novices et atomes. Je dois donc trouver un spot pour 102 joueurs», lance M. Primeau.
Les jeunes joueurs laissés pour compte
Le responsable du niveau novice pour Baseball mineur Granby, François Lemay, estime lui aussi qu’il y a un manque de terrains à Granby. Selon le principal intéressé, des démarches ont été entamées avec la municipalité afin d’évaluer différentes alternatives. «Il n’y a rien qui est fait. Ça bloque autour des mêmes personnes. Ça fait deux ans qu’on sait qu’on perd le parc Dubuc. Dès le début de mon implication dans le baseball mineur en 2016, nous sommes allés rencontrer le maire plusieurs fois. On lui a même amené des propositions et il nous a dit d’aller voir telle personne afin de savoir si son terrain est disponible», raconte-t-il dans un entretien avec Granby Express.
François Lemay se demande sur quel motif la Ville de Granby se base pour affirmer qu’il y a suffisamment de terrains de baseball. «Est-ce que la Ville nous compare avec le tennis, le soccer, le pickelball pour l’utilisation des terrains? Est-ce que les autorités municipales veulent qu’on utilise les installations le samedi soir?», fait-il remarquer.
Celui qui agit à titre de bénévole confirme qu’il y a un manque d’installations de baseball pour les tout-petits. «Présentement, les plus petites installations sont au Verbe-Divin et le Poitevin, mais elles sont de dimensions pee-wee. On aurait besoin de deux ou trois terrains. Nous sommes passés de 140 à 190 inscriptions. L’an prochain, on pourrait être entre 200 et 230 et dans deux ans, on pourrait frôler les 250 joueurs. Le baseball a doublé en dix ans dans la province», souligne-t-il.
M. Lemay aimerait que Granby prenne exemple sur Saint-Jean-sur-Richelieu. «Présentement, j’ai 57 jeunes de Granby sur un terrain. À St-Jean, ils ont une pratique commune sur un terrain une fois par semaine et l’autre pratique, elle se fait sur quatre terrains», note-t-il.
Baseball mineur de Granby fait remarquer que Granby avait de nombreux terrains il y a quelques années, mais que ceux-ci ont été retirés au fil du temps. Même si une entente est récemment intervenue pour la tenue de pratiques au Verbe-Divin, le fond du problème n’est pas réglé pour autant.
«Si la Ville de Granby veut qu’on pratique une fois par semaine, on a assez de terrains. Par contre, si tu veux respecter les paramètres de Baseball Québec pour les niveaux et les pratiques, nous manquons de terrains. Nous sommes des bénévoles. On fait du baseball gratuitement et personne ne nous donne un coup de main. En bout de ligne, ce sont les enfants qui vont payer le prix. Si tu ne donnes pas un environnement de baseball de qualité, ils ne reviendront pas. Nous avons besoin de la collaboration de la Ville de Granby », renchéri François Lemay.