Marcher sur la Grande Muraille de Chine pour son bonheur personnel

AVENTURE. Acculées au pied du mur, épuisées mentalement et physiquement, ébranlées à la suite d’une épreuve personnelle, Lise Beaudoin et Julie Perreault ne l’ont pas eu facile au cours des dernières années. De retour sur leurs deux pieds, elles disent merci à la vie de belle façon. Comment? Les deux femmes vont parcourir la Grande Muraille de Chine en mai prochain.

Les deux membres de l’équipe Les Petits Pieds du Bonheur participeront au Défi de la Muraille de Chine 2017 de la Fondation Courir pour la vie, une organisation dédiée à la prévention du suicide. Du 11 au 21 mai, le tandem Beaudoin-Perreault et un groupe de marcheurs vont arpenter un parcours de 70 km en six étapes au pays de Mao. Un périple physique, psychologique et philanthropique pour l’équipe de Granby qui remettra 5000 $ au Centre de prévention du suicide de la Haute-Yamaska.

Rebondir après une épreuve

L’expression «La vie est belle» est un classique entendu tous les jours. Mais il est plus ardu de s’ouvrir aux autres pour faire part de ses moments de détresse. Parlez-en à Lise Beaudoin et à Julie Perreault. Elles ont toutes les deux touché le fond du baril.

Dans le cas de Mme Perreault, son univers familial et personnel culbute en décembre 2015. «La vie m’a envoyé un <I>uppercu<I> de la gauche que je n’ai jamais vu venir. (…) une journée coup de poing  qui marquera à jamais la mise au tapis de la Julie.»

Coach de vie, yoga, retraite fermée, psychologue, méditation, marches en forêt. Julie Perreault goûte à tout pour retrouver l’amour de soi. Elle remonte finalement la pente après des séjours à Compostelle, en Espagne et en Irlande. De séjours à l’étranger qui lui ont été bénéfiques, soutient la Granbyenne.  «J’avais besoin de retrouver mon sentiment d’invincibilité.»

De son côté, Lise Beaudoin frappe un mur au décès de son père en 2010. Le départ de cette figure importante l’a plongé dans un tourbillon d’épreuves. «C’était mon pilier, ma référence», avoue celle qui affirme s’être sentie orpheline. Un dur moment de vie qui pousse même cette dame à vouloir commettre le geste fatidique. Le destin en décidera autrement. Toujours des nôtres, la quinquagénaire perçoit ce message de la vie comme un signal.

«J’ai compris que la vie voulait de moi», affirme Mme Beaudoin en toute transparence.

C’est ainsi que s’amorce la reconstruction de cette femme alors âgée de 50 ans. Et comme le hasard fait bien les choses, les deux partenaires de marche font connaissance il y a quelques années et s’apprêtent à découvrir <I>l’empire du Milieu durant dix jours<I> pour une bonne cause.

Financement du voyage

D’ici le départ, Lise Beaudoin et Julie Perreault mettent les bouchées doubles à l’entraînement afin d’être prêtes à arpenter les mille et une surfaces instables et les dénivelés importants de la Grande Muraille. Elles s’entraînent aussi à orchestrer leur campagne de financement. La vente de biscuits chinois et de calendriers, le tirage d’une toile et une dégustation d’huile d’olive et vinaigre balsamique sont au nombre des activités-bénéfices. Pour information: 450 375-6949, poste 226..

Deux conférences…

Chacune des marcheuses présentera une conférence. Julie Perreault parlera de son cheminement lors de sa présentation «De Compostelle à Ballycastle, une quête vers l’amour», le 26 mars à 13h30, au Foyer du Palace. 30 $ par personne.

Lise Beaudoin en fera tout autant avec «Quel est le plus grand défi? Vivre!», le dimanche 2 avril à 10h, au Centre Laurio-Racine, de Granby. 10 $ par personne.

Pour contribuer à l’équipe: https://courirpour lavie.ca/equipes/282