Mobile Lave-Auto: une jeune entreprise qui brasse des affaires sur deux roues
ENTREPRENEURIAT. Profiter d’une pandémie pour se lancer en affaires. Une idée folle ou un risque calculé? Charles-Antoine Thibodeau, Édouard Beaudry et David Petit optent finalement pour la 2e option et mettent sur pied «Mobile Lave-Auto»; une compagnie spécialisée dans l’entretien intérieur et extérieur de véhicules de tout genre. L’originalité de leur concept? Ils se déplacent à domicile…à vélo.
Emmurés à la maison en raison de la pandémie ces dernières semaines, les trois entrepreneurs âgés respectivement de 16 et 17 ans jugent important de maximiser leur temps libre. Et au lieu de se retrouver à l’emploi d’une tierce personne, ils se convainquent de faire le grand saut dans le monde des affaires. Après avoir lancé depuis peu Mobile Lave-Auto, voilà qu’ils sillonnent déjà la ville de Granby avec leur vélo et leur voiturette équipée (laveuse à pression, balayeuse, produits nettoyants, etc.) pour chouchouter les véhicules de leur clientèle.
«Nous, dans le fond, on a toujours été des entrepreneurs. On est des amis depuis qu’on est jeune et vu la situation du coronavirus, on a décidé de se partir une petite entreprise à trois. C’est Charles-Antoine qui a eu l’idée de laver des autos et c’est parti comme ça», raconte David Petit.
Médias sociaux, bouche-à-oreille. Nos ados entrepreneurs ne manquent pas d’initiatives pour mousser leurs affaires. Après seulement deux semaines d’activités, le public répond présent.
«Ça nous tentait d’avoir nos propres horaires et d’essayer quelque chose qui va faire une différence dans la vie des gens. Tout le monde veut faire laver son auto et nous, on n’a aucun impact sur l’environnement puisqu’on se déplace en vélo», explique Édouard Beaudry. «Avec l’arrivée du coronavirus, ç’a juste fait accélérer notre projet d’entreprise et comme on n’avait rien à faire, on s’est dit qu’on allait mettre ça en place.»
«Notre stratégie a été d’y aller d’une grosse promotion sur Facebook en plus de demander à nos parents et à nos amis de partager. Et ça semble avoir marché parce que la demande a dépassé nos attentes», précise-t-il.
De bonnes journées
«La première semaine a été chargée (4 à 6 lavages par jour) et chez certains clients, on a eu jusqu’à 3 voitures à faire. Mais là, ça s’est calmé», indique Charles-Antoine Thibodeau. «Notre horaire est quand même assez occupé. Ça roule.»
Bien que le principe de laver des véhicules paraisse simple, les adolescents derrière Mobile Lave-Auto prennent leur rôle d’entrepreneurs très au sérieux. Rien n’est pris à la légère. À l’aide d’un logiciel, ils gèrent leur horaire, les entrées et les sorties d’argent, leur inventaire de produits et le reste.
«Ça l’air de rien cette petite compagnie, mais elle nous fait apprendre plein d’affaires et ça nous rapproche en tant qu’amis», déclare David Petit.
«On travaille ensemble, on s’amuse et on garde la forme en pédalant», ajoute Charles-Antoine Thibodeau. «Je peux vous dire qu’il y en a des cotes à monter à Granby», ironise Édouard Beaudry à son tour.
NDLR: Dans le cadre de cette entrevue, l’auteur de ses lignes a défrayé les coûts pour le nettoyage de son véhicule.