Mobilisation du milieu communautaire à Granby en novembre

SOCIÉTÉ. Dans le cadre d’un mouvement national, les organismes communautaires autonomes de la Haute-Yamaska se mobiliseront pour une période de trois jours. Plusieurs actions sont prévues, dont une assemblée extérieure des membres de la Corporation de développement communautaire (CDC) qui se tiendra à la terrasse Johnson, beau temps mauvais temps, le 8 novembre en avant-midi.

L’action a une valeur symbolique, informent le directeur général de la CDC Haute-Yamaska, Sylvain Dupont, et la coordonnatrice de la Dynamique des Handicapés de Granby et Région (DHGR), Marie-Christine Hon. «Les personnes n’attendent pas qu’ils fassent beau pour venir nous voir», souligne Mme Hon en précisant que les membres apporteront des tuques, des mitaines et des couvertures pour l’occasion.   
 
Les membres distribueront également aux passants un guide portant sur les besoins des organismes communautaires et la situation actuelle.

Au total, ce sont près de 4000 organismes communautaires autonomes, dont une cinquantaine de la Haute-Yamaska, qui se sont unis pour revendiquer une plus grande justice sociale, un rehaussement substantiel de leurs subventions de base et le respect de leur autonomie.

Le 7 novembre, les 125 députés provinciaux seront rencontrés par les groupes communautaires. «À Granby, nous avons un député (François Bonnardel) déjà bien au courant de la situation», reconnait M. Dupont.

Le 9 novembre, une cinquantaine de personnes se rendront à Sherbrooke pour prendre part à une grève. Conférence, distribution d’une soupe populaire et marche sont au menu.
 
Sur le terrain
Les 7, 8 et 9 novembre, les organismes communautaires de Granby entreprendront d’autres actions de revendication comme de ne pas répondre au téléphone, de réduire les heures de travail et même d’annuler toutes activités.

«Nos organismes manquent de financement et connaissent des coupures. Ils sont au pied du mur», relate le directeur général de la CDC.

«Certains vont réduire les heures de travail et d’autres vont fermer quatre semaines durant l’été au lieu de trois […]. Il y a une baisse dans le financement, mais les besoins augmentent», poursuit-il.

Jean, Karine et Ernest
Les cas de Jean, de Karine et d’Ernest se retrouvent dans le guide qui sera remis à la population le 8 novembre. Ce sont des noms fictifs pour représenter des situations bien réelles.

Ernest est un homme de 45 ans qui habite à Saint-Alphonse-de-Granby. Il ne peut plus payer seul le coût de ses médicaments, il perd 10 heures de service de maintien à domicile et il constate que sa santé physique et mentale se détériore, lit-on dans le document.

Dans le même document, la CDC présente Jean et Karine, les parents d’une famille recomposée de deux enfants, un de 4 ans et l’autre de 14 ans. Jean vit une baisse d’estime de soi. Karine a des horaires plus difficiles en raison d’un manque de personnel. La nouvelle tarification des garderies en lien avec les revenus familiaux oblige la famille à retirer l’enfant afin d’économiser. Le couple vit une situation de surendettement.

«Ça, ce sont des scénarios qu’on voit avec le gouvernement actuel», déplore M. Dupont.

Les situations des trois individus s’amélioreraient avec un gouvernement qui soutiendrait les organismes communautaires autonomes, assurent les porte-paroles du mouvement.