Noburo: colocation pour travailleurs autonomes

COWORKING. Un peu partout dans le monde, le concept de coworking a fait ses preuves. Granby accueille à son tour un espace de cohabitation offert aux travailleurs autonomes grâce à l’initiative Noburo.

Le concept est simple les travailleurs autonomes et microentreprises (moins de cinq employés) peuvent devenir membres de la coopérative Noburo. En payant leur cotisation mensuelle, les membres ont accès aux espaces de travail, aux salles de rencontre, à la cuisine et aux aires de repos.

Pour le moment, les forfaits offerts sont de deux ou cinq jours par semaine. Le grand espace lumineux à aire ouverte situé au troisième étage de l’ex-usine Imperial Tobacco dispose d’une quinzaine de stations de travail.

«Le concept de coworking a été prouvé. C’est une philosophie sur mesure pour les travailleurs autonomes et les microentreprises. L’important dans «coworking», c’est le «co». C’est une coopérative où tu viens chercher des collègues, des collaborateurs, de la cohésion», plaide le cofondateur Guillaume Joly.

Ce que gagne l’entrepreneur solitaire c’est un environnement social et la sérendipité. «En venant ici, c’est sûr que t’as plus de chances qu’il se passe quelque chose. Que tu rencontres quelqu’un par hasard qui peut te faire avancer», ajoute celui qui a fréquenté la Station C à Montréal.

D’autres centres comme Ecto, aussi situé dans la métropole, et Créagora, de Gatineau, ont servi d’inspiration à l’équipe de Noburo. Sans trop faire de bruit, la coop compte déjà une douzaine de membres et souhaite atteindre le chiffre 15 avant son ouverture officielle en mars.

Combler un besoin

Guillaume Joly, spécialiste en expérience utilisateur web, a 34 ans. Natif de Gatineau, il est installé à Granby depuis six ans.

Pascal Viscogliosi a 40 ans. Il est aussi travailleur autonome, président de Lios Technologie.

Les deux hommes d’affaires cherchaient un espace de coworking dans la région et n’en ont pas trouvé. «On a déjà des entreprises qui fonctionnent très bien. Notre objectif n’est pas de faire de l’argent, on veut améliorer nos conditions d’affaires.»

Il semble que ce type de service vient combler un besoin puisqu’il suscite un enthousiasme évident. Le CLD Haute-Yamaska a accordé 7 500 $ en aide de démarrage à la coop, un partenariat a aussi été établi avec la Chambre de commerce Haute-Yamaska et région

Créer des ambiances

La grande salle de travail est à la fois chaleureuse et stimulante par ses murs de brique, ses poutres de bois et ses grandes fenêtres. Le mobilier coloré vient aussi ajouter une touche de dynamisme.

En retrait, deux petites salles permettent de s’isoler pour rencontrer un client ou simplement décanter. L’une d’elles est agrémentée d’un tapis gazonné et l’autre comprend tous les éléments d’une salle de conférence.

«On veut créer différents environnements. On veut aussi avoir des beans bags. Une cuisine est en construction et un coin ludique avec possiblement une table de babyfoot devrait être aménagé», annonce Guillaume Joly.