Nouveaux indices de défavorisation: des écoles primaires écopent, d’autres améliorent leur sort

ÉDUCATION.  Les nouveaux indices de défavorisation affectent bon nombre d’écoles primaires de la Commission scolaire du Val-des-Cerfs (CSVDC), d’après les récents chiffres du ministère de l’Éducation. Certaines d’entre elles sont maintenant jugées comme «défavorisées» alors que d’autres ne le sont plus. Une nouvelle donne qui pourrait apporter son lot de changements pour la rentrée 2019.

Le Ministère établit maintenant le portrait socio-économique des établissements scolaires en se référant aux chiffres du recensement de 2016 qui incluait le long questionnaire. Rappelons sous l’ère du gouvernement Harper, le formulaire exhaustif du recensement avait été abrogé il y a une dizaine d’années.

Au Ministère, on prétend que la nouvelle méthode d’analyse présente une meilleure photo de la population scolaire et des arrondissements qui accueillent une école dans leur secteur.

Sur les 33 écoles primaires de la CSVDC,  19 ont vu grimper leur indice du milieu socio-économique entre les années 2016-2017 et 2017-2018; ce qui indique que l’environnement s’est appauvri. Par ailleurs, 10 écoles ont vu leur indice décliner et 4 ont maintenu leur rang.

En Haute-Yamaska, c’est l’école Saint-Bernard (Granby) qui subit la plus forte hausse avec un indice passant de 2 à 5. Avec un indice de 9 (6 en 2016-2017) et une note de 7 (4 en 2016-2017),  les écoles Curé-A.-Petit (Cowansville) et Notre-Dame-de-Lourdes (Saint-Armand) sont celles, dont le statut a fait un bond important dans Brome-Missisquoi.

«Les écoles avec un indice 7-8-9-10 ont une bonification au niveau des mesures de soutien. De mémoire, à Val-des-Cerfs, c’est un peu plus d’un million de dollars que l’on a reçu pour des mesures.» «Pour les écoles qui ont vu leur indice s’améliorer, mais qui faisaient déjà partie de nos regroupements de défavorisation, on vient de finaliser une mesure transitoire pour les soutenir encore parce ce sont les mêmes élèves qu’elles vont avoir l’année prochaine», a indiqué le directeur général de la CSVDC, Éric Racine.

Notons que l’indice de défavorisation des écoles Centrale (Saint-Joachim-de-Shefford), Roxton Pond, Sainte-Cécile, Saint-Jacques (Farnham) et Sutton (voir tableau) a subi une baisse significative.

Ce nouveau portrait socio-économique de Val-des-Cerfs n’a pas que des incidences sur les statistiques. Le ratio élèves-enseignants et la répartition des services professionnels (orthopédagogues, techniciens en éducation spécialisée, préposées aux élèves handicapés, enseignants, etc.) sont aussi concernés par ces nouveaux indices de défavorisation.

 

«Des mesures (d’aide), on en répartit dans toutes nos écoles que ce soit avec un indice 1 ou un indice 10 (…). Est-ce que ça a un impact sur la fréquentation scolaire? C’est clair que ça nous cause un travail supplémentaire au niveau de l’organisation scolaire parce que les écoles, qui passent d’un indice 8 à 10, se voient attribuer un ratio maîtres-élèves diminué», a laissé entendre le DG de la CSVDC.

En 6e année, dans une école non défavorisée, le nombre maximal d’élèves est de 26 pour un enseignant. Alors que dans les établissements (avec un indice 9 et 10), le ratio baisse à 20 élèves par classe, peu importe le niveau. Avec une majoration de sa clientèle (de 300 à 500 élèves de plus depuis trois ans) et un excédent d’écoliers dans certaines institutions, la CSVDC est contrainte d’user d’imagination pour les accueillir. À l’école De l’Étincelle (Granby), au pavillon Saint-Marc, le conseil des commissaires a d’ailleurs entériné récemment la location de quatre unités modulaires (roulottes) en vue de la rentrée 2019.

Quant au maintien des services aux élèves, le DG Éric Racine veut rassurer les parents des secteurs scolaires touchés par une baisse ou une hausse de l’indice de défavorisation. «C’est certain qu’on ne largue personne. En jouant bien notre rôle, on s’assure que tous les milieux ont ce dont ils ont besoin comme ressources.»