NSE Automatech en pleine croissance
AÉRONAUTIQUE. Installée depuis peu dans ses nouveaux quartiers de la rue Rutherford, à Granby, NSE Automatech profite déjà de la réorganisation de ses opérations. Des investissements de 4M $ qui annoncent une poussée de croissance de l’entreprise d’usinage.
L’acquisition et la rénovation de ses nouveaux locaux ont permis à l’entreprise de fusionner ses activités qui étaient auparavant séparées en deux usines. La direction a aussi fait l’acquisition d’un nouvel équipement de fabrication cinq axes au coût d’un million de dollars.
«On avait un atelier d’usinage et un autre de prototypage. En fusionnant les deux, on a dégagé une capacité de rendement supplémentaire. On a aussi standardisé nos façons de faire. Là, on voit vraiment les gains», explique le directeur général Jacques Ouellet.
Pour maximiser ces gains, l’entreprise a toutefois besoin de main d’œuvre. Le DG affirme sans hésitation qu’il prendrait une dizaine de machinistes, programmeurs, techniciens de maintenance et autres opérateurs à l’assemblage.
«On a dû engager des Philippins, des Brésiliens, des Français. Il faut essayer d’attirer les jeunes, il faut impliquer les élèves et leurs parents. Ce n’est plus une shop, c’est une usine de composantes aéronautiques et médicales», soutient M. Ouellet.
Face à la concurrence de plus en plus forte en provenance du Mexique, celui qui compte 28 ans d’expérience dans l’aérospatiale mise sur «l’automatisation, les personnes et les procédés.» «C’est ça qui est le plus important», ajoute-t-il.
Se démarquer par l’intégration
Pour faire sa marque à travers toutes les PME qui offrent des services d’usinage, NSE Automatech veut se positionner comme un intégrateur. C’est-à-dire offrir un produit clé en main à ses clients en intégrant lui-même les composantes électriques, électroniques et autres aux pièces qu’elle façonne.
Une entente serait même imminente avec une firme de génie pour ajouter cette facette à la gamme de services.
Partenaire plutôt que fournisseur
«On n’est pas juste des fournisseurs, on travaille en partenariat, c’est différent», précise Jacques Ouellet. Pour lui, NSE Automatech offre d’abord un service de développement de produits.
«Chez Bombardier, on faisait des miracles! Ici, c’est une force qu’on a. On peut offrir des solutions à nos clients», souligne celui qui a œuvré 12 ans au sein de la multinationale québécoise.
Esprit de collaboration
Dans la foulée de l’identification de ses créneaux d’excellence, Granby Industriel a mis sur pied une table de concertation de l’industrie aéronautique. L’initiative a permis de mobiliser les gros joueurs de la région et de créer un esprit de collaboration.
«On travaille avec Avior sur un contrat que l’on va remplir à deux. Nous, on va faire une partie du contrat et eux vont faire le reste», a annoncé Jacques Ouellet.
Développer le volet médical
L’usinage de précision sur des pièces de métal sur mesure n’est pas réservé qu’au domaine aéronautique. L’industrie des technologies médicales offre aussi des perspectives d’affaires intéressantes. Ce secteur compte déjà pour 16% du chiffre d’affaires chez NSE Automatech.
«Il faut développer des marchés de niches, des spécialités», mentionne le DG qui cherche à explorer ce créneau.