« On veut continuer à écrire l’histoire »-Josée Mailhot 

CULTURE. C’est avec assurance, il y a quatre mois, que Josée Mailhot a pris les rênes en tant que directrice générale du Festival international de la chanson de Granby, événement majeur dédié à la promotion de la chanson francophone. Dotée d’une solide expérience dans les domaines de la communication, de l’administration des affaires et de la production d’évènements, Josée Mailhot insuffle une perspective nouvelle et passionnée au sein de cette institution qui, depuis ses débuts en 1969, a incontestablement laissé sa marque dans le panorama artistique québécois.

Originaire de Saint-Jean-sur-Richelieu, Josée Mailhot a forgé son parcours au croisement de la communication, de l’administration et de l’événementiel. Elle a notamment travaillé pendant une décennie dans le milieu culturel, acquérant ainsi une compréhension approfondie des rouages qui animent le secteur des arts de la scène. « Travailler chez un diffuseur pluridisciplinaire m’a amené à voir toutes les facettes des arts de la scène et tout ce qu’on est capable de faire pour le développement du public, comment donner accès à la culture aux gens et développer les gouts du public. C’est des choses que je retiens de mon expérience là-bas et que j’aimerai amener ici « , a raconté Josée Mailhot. 

Avant de prendre les rênes du FICG, Josée Mailhot a également exercé en tant que pigiste, contribuant notamment à la rédaction de cahiers spéciaux dédiés au Festival des Montgolfières de Saint-Jean-sur-Richelieu. Cette immersion pendant une décennie lui a offert une profonde compréhension des rouages d’un événement d’envergure. 

Depuis son installation à Bromont en 2018, la passionée de culture a rapidement éprouvé un profond désir de participer activement dans sa nouvelle communauté. Malgré son arrivée à seulement quelques mois de l’événement, elle n’a jamais douté de sa capacité et celle de son équipe à bien mener le festival. « Je n’ai jamais eu peur de ne pas y arriver, parce que l’équipe en place est extraordinaire et elle est composée de gens passionnés. Quand je suis arrivé il y a trois mois, la machine était déjà en marche, j’ai juste pris la balle au bond et j’ai plongé dans le grand bain », a indiqué Mme Mailhot. 

Attirer les prochaines générations 

Tout en demeurant optimiste, Josée Mailhot est consciente des défis auxquels l’univers des festivals est confronté, particulièrement en ce qui concerne le financement, un élément vital plus crucial que jamais. « La pandémie a le dos large, mais on remarque que depuis cette période les entreprises ont plus de difficultés à soutenir les évènements. Il y a aussi un impact sur le comportement des consommateurs. Il y a une espèce de frilosité ou de risque, les gens achètent leurs billets au dernier moment et ça crée du stress dans les salles de spectacles », a confié la directrice du FICG. 

« Les festivals se sont transformés dans les dernières années, certains ont disparu, d’autres ont été créés, maintenant il s’agit de voir comment continuer de se positionner et maintenir notre capacité distinctive. On doit voir aussi comment continuer à se distinguer comme concours, parce que c’est la base du FICG », a-t-elle ajouté. 

En ce qui concerne la programmation future du festival, Josée Mailhot est déterminée à maintenir la tradition d’excellence du FICG tout en attirant une nouvelle génération de festivaliers. « Le but est toujours d’essayer de trouver ce qui pourrait intéresser les nouvelles générations et ce qui va inciter les gens à sortir de chez eux. L’offre culturelle est tellement variée, il s’agit de trouver comment ils vont privilégier la chanson et leur festival dans le choix d’activités », a souligné Mme Mailhot.  

Une part importante de sa vision pour l’avenir du festival est de poursuivre son engagement en faveur du développement durable. Elle prévoit de mettre en œuvre des mesures écoresponsables pour réduire l’empreinte environnementale du FICG, notamment en collaborant avec des partenaires tels que Brigade Recyc-Quebec.